Covid-19 : les exploitants du cinéma s’inquiètent pour leur survie

12 août 2021 - 15h40 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le durcissement des mesures restrictives notamment le couvre-feu à partir de 21 heures est un coup dur pour les exploitants du cinéma. Le chiffre d’affaires de la billetterie aurait chuté de 90 % par rapport à la normale. Dos au mur, ils ont écrit à Saâdeddine El Othmani.

Dans leur courrier conjoint, la Chambre marocaine des Salles de Cinéma, les distributeurs cinémas représentés par la Chambre marocaine des distributeurs de films et les producteurs cinéma représentés par la Chambre marocaine des Producteurs de films ont exprimé leur détresse de plus en plus grande face aux conséquences de cette crise sanitaires sur leur secteur, rapporte Hespress.

Relevant l’importance de la vaccination pour accélérer le retour à la normale et par ricochet la reprise durable de leur secteur, les professionnels du secteur du cinéma, ont indiqué que selon les chiffres du ministère de la Santé, plus de 10 millions de Marocains, ayant quasiment tous plus de 30 ans, sont complètement vaccinés et prêts à consommer dans les secteurs affaiblis par la pandémie tels que la restauration, les loisirs et la culture.

Le cinéma au Maroc emploie directement plus de 5 000 Marocaines et Marocains, et fait vivre 30 000 personnes en incluant les familles des employés de ce secteur, ont-ils rappelé dans la lettre, ajoutant que les salles obscures ont connu 15 mois de fermeture administrative.

A lire : Maroc : cri de détresse des employés de salles de cinéma

Par ailleurs, les signataires ont informé El Othmani de la promesse non tenue du soutien de l’État au secteur. En effet, précisent-ils, l’aide reçue par les exploitants de cinéma ne couvrent que 8 mois de charges fixes, partiellement, et seuls 3 mois d’aides leur ont été versées à ce jour. Conséquence, le secteur est en faillite, plongeant 30 000 personnes plus encore dans la précarité, sans préavis, et du jour ou lendemain.

En conclusion, les exploitants du cinéma demandent au gouvernement de trouver la solution pour remettre en activité les 10 millions de personnes totalement vaccinées et qui sont à priori, hors de danger. Car, soulignent-ils, ces personnes représentent la catégorie de la population ayant le plus de pouvoir d’achat. Une catégorie cruciale pour la relance économique du Maroc.

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