Covid-19 : que se passe-t-il à Fès ?

7 août 2020 - 13h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

Depuis quelques jours, la ville de Fès bat tous les records en matière de contaminations au Covid-19, avec en moyenne plus de 200 cas par jour.

Pris en charge par la Santé publique, ces patients sont sous traitement au CHU Hassan II, à l’hôpital Ibn Al Khatib. Dans ces centres, les médecins s’inquiètent des cas graves qu’ils accueillent et appellent les habitants de la ville à la vigilance et au respect des gestes barrières. « La situation épidémiologique de la ville de Fès est alarmante », alerte Dr Mohamed Mounir Mikou, médecin anesthésiste, membre de la Société marocaine d’anesthésie, d’analgésie et de réanimation (SMAAR). Il déplore une soixantaine de professionnels de la santé parmi les contaminés recensés durant les dernières 48 heures, rapporte l’Économiste.

Selon lui, la contamination de ces médecins et infirmiers est due à «  une baisse de la vigilance du personnel secondaire à cause du stress chronique vu la charge du travail. Il y a également la pression de la situation économique à la fin de la période du confinement et le discours de certains médias qui ont véhiculé une fausse impression de sécurité. À tout ceci s’ajoute «  l’absence de circuits du coronavirus aux urgences du CHU et dans certains hôpitaux. Ce qui a engendré, ajoute le médecin, «  un brassage des patients covid et non-covid, causant une contamination du personnel qui n’était pas prêt à les recevoir dans le respect des mesures barrières  ».

L’anesthésiste estime que « la responsabilité est partagée entre les citoyens qui ne respectent pas les mesures barrières et le gouvernement qui opte pour un discours de maîtrise de la situation  », alors qu’il y a «  un laisser-aller flagrant ». Ils fustigent les images partagées sur les réseaux sociaux à la veille de l’Aïd, dans les souks, gares, routes. « Le citoyen se retrouve face à un ennemi qu’il ne voit pas et qu’il ne palpe pas vu que les informations qu’on est en train de véhiculer autour de cette infection ne touchent pas le cercle familial ou amical proche, ce qui aboutit à une baisse de la garde face à cet ennemi mortel », regrette Dr Mikou.

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