Les États-Unis et l’Algérie échangent sur le Sahara
En marge de la 76ᵉ assemblée générale de l’ONU qui se tient depuis lundi, à New-York, l’Algérie et les États-Unis ont évoqué la question du Sahara.
Alors que le secrétaire d’État, Antony Blinken a rencontré ses homologues iranien, français et russe lors de la 76ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, aucune rencontre n’a eu lieu avec le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Le chef de la diplomatie américaine aurait-il boudé son homologue algérien ?
Les raisons qui sous-tendent la non-organisation d’une rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue américain à New York sont désormais connues. Les relations entre les États-Unis et l’Algérie se sont refroidies à cause des tensions entre Alger et Rabat. Selon des sources bien introduites au sein du sérail algérien, avant l’annonce de la rupture des relations diplomatiques avec son voisin de l’Ouest, Anthony Blinken s’était entretenu avec Ramtane Lamamra pour lui « demander solennellement de faire preuve de retenue et de calmer les ardeurs hostiles du régime algérien à l’encontre du Maroc », rapporte Algérie Part. Aussi, avait-il insisté sur la nécessité d’identifier des voies de dialogue pour instaurer la sérénité dans les relations de bon voisinage entre les deux pays.
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Par la suite, le chef de la diplomatie américaine a constaté que Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat le 24 août et a fermé son espace aérien aux aéronefs civils et militaires marocains et immatriculés au Maroc, le 22 septembre, foulant ainsi aux pieds ses suggestions et propositions. De plus, l’Algérie n’est pas près de revenir à de meilleurs sentiments. Selon Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara, son pays pourrait prendre de nouvelles mesures contre le Maroc. En réaction à cette escalade, Washington a pris ses distances avec Alger.
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Dans cette ambiance délétère, « la partie algérienne s’est abstenue de proposer aux autorités américaines l’organisation d’une entrevue officielle à New York parce que la diplomatie algérienne savait pertinemment que le Secrétaire d’État américain allait certainement opposer une fin de non-recevoir », confient les mêmes sources. Selon elles, Ramtane Lamamra s’évite tout simplement un « refus humiliant ».
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