Déjà des coupures d’eau à Agadir

6 janvier 2024 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les coupures d’eau “soudaines” sont devenues plus fréquentes à Agadir au point de perturber le quotidien des habitants.

Les coupures ponctuelles d’eau potable font partie de l’une des actions que le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, met en œuvre pour encadrer la consommation d’eau et inciter à une utilisation responsable. Mais cette mesure passe mal auprès des habitants d’Agadir. À en croire des internautes, cette ville connait des coupures soudaines. En conséquence, « les habitants de la ville se trouvent dans une situation délicate qui impacte le cours normal du quotidien ».

À lire : En manque d’eau, Casablanca se tourne vers les eaux usées

« La situation des coupures d’eau dans certaines villes du Maroc est préoccupante et nécessite une attention immédiate. Il est crucial pour chaque citoyen de comprendre la gravité de la crise à laquelle nous sommes confrontés. Malgré les apparences, de faibles précipitations ne signifient pas que nous avons surmonté cette crise. En réalité, nos barrages sont presque vides, mettant en péril notre réserve stratégique en eau. Les ressources en eaux souterraines et la végétation aquatique ont été épuisées au fil des années », commente Mohammed Benata, ingénieur agronome et Docteur en Géographie auprès de Hespress.

À lire :Restrictions d’eau : voici ce qui attend les Marocains

Il dépeint une situation alarmante. « Nous sommes en plein cœur d’une crise majeure de l’eau. […] Au Maroc, la disponibilité en eau a considérablement diminué ces dernières années, notamment dans les régions du Souss et d’Agadir. Fort heureusement, une usine de dessalement à Chtouka Ait Baha fournit de l’eau potable à Agadir et soutient également les agriculteurs locaux dans l’irrigation de leurs cultures ». Pour inverser la tendance, le spécialiste recommande de sensibiliser la population.

À lire : Le Maroc envisage des coupures d’eau

« Il est donc essentiel de sensibiliser davantage la population, en impliquant les médias et les établissements d’enseignement dans cette démarche. Il est également urgent d’accélérer la mise en œuvre de projets de dessalement de l’eau, qu’ils soient de grande ou de petite envergure, afin de garantir un approvisionnement en eau potable pour tous », recommande-t-il. Et d’ajouter : « Des mesures telles que la restriction du débit d’eau pendant certaines heures ou certains jours doivent être envisagées avec sagesse et équité pour assurer une gestion durable de cette ressource vitale ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agadir - Eau

Aller plus loin

Le Maroc envisage des coupures d’eau

Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.

Restrictions d’eau : voici ce qui attend les Marocains

Face à une crise hydrique majeure imminente, le gouvernement d’Aziz Akhannouch a pris des mesures strictes pour lutter efficacement contre la pénurie d’eau.

Des coupures d’eau à Tanger ?

Malgré le grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, les autorités locales de Tanger n’envisagent pas, pour l’instant, des coupures d’eau.

Une belle innovation sauve des villages marocains des pénuries d’eau

Au Maroc, la mise en œuvre d’un projet novateur permet aux villages situés dans le sud-ouest du pays de s’approvisionner en eau potable. De quoi amoindrir voire mettre fin à une...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc envisage des coupures d’eau

Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.

Alerte sur l’impact de la fermeture des hammams et lavages auto

Au Maroc, la mesure de fermeture des hammams et stations de lavages auto trois jours par semaine, prise par le ministère de l’Intérieur, afin de rationaliser la consommation d’eau pourrait engendrer un problème majeur. C’est du moins ce que redoute un...

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Fermeture des hammams au Maroc : la question arrive au parlement

Plutôt que de fermer les bains publics pour rationaliser l’eau, la députée du parti socialiste, Majida Chahid, propose de fixer la capacité d’accueil de ces établissements ou de déterminer la quantité d’eau à utiliser par client.

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a instruit les gouverneurs des régions et les préfets des préfectures et provinces du royaume pour que soit revue la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures en fonction de...

Maroc : les amateurs de hammams vont être déçus

Face à la pénurie d’eau que connait le Maroc, les autorités ont décidé de prendre une décision choc concernant les hammams.

Mémorandum d’entente entre l’ONEE et la société israélienne Mekorot

L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) et son homologue israélien Mekorot ont signé, jeudi à Marrakech, un mémorandum d’entente portant sur les projets de développement et d’assainissement de l’eau potable.

Maroc : le hammam, un plaisir de plus en plus cher

Face à la sécheresse, les autorités marocaines ont décidé de frapper fort. Depuis le mois dernier, les stations de lavage et les bains, traditionnels et modernes, sont contraints de fermer trois jours par semaine. Une décision qui fait grincer des...

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.