La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète les salariés français

30 octobre 2021 - 11h40 - Economie - Ecrit par : S.A

S’il est un sujet qui préoccupe les salariés français du groupe automobile Stellantis, c’est bien la délocalisation des activités au Maroc et en Inde pour des raisons de coûts salariaux.

Architecture véhicule, calculs de simulation aérodynamique, simulation chocs (sécurité passive), conception de fonctions et équipements électroniques, essais de validation électricité/électronique, conception d’équipements intérieurs ou encore essais physiques sur véhicules (acoustique, étanchéité). Ce sont les activités que Stellantis a déjà délocalisées au Maroc et en Inde dans le cadre de sa stratégie en matière de recherche et développement.

À lire : La Citroën Ami « made in Morocco » fête son premier anniversaire

« Les directions d’ingénierie se pilotent désormais en fonction du taux de main-d’œuvre (LCC pour Low Cost Countries), la R & D en Europe étant jugée trop coûteuse », explique à L’Est républicain Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale de la CFDT. Les collègues du Morocco Technical Center (MTC) sont de plus en plus présents dans les équipes de développement et se connectent aux réunions via Skype. » « Sur les périmètres projets, cela représente près de 1 000 personnes et la tendance est en forte croissance. La nouvelle Citroën C3 conçue en Inde répond à la même logique », ajoute la responsable.

Elle fait remarquer qu’au Maroc et en Inde, les sites sont équipés de moyens d’essais modernes, « pendant que ceux des sites franciliens sont obsolètes en raison d’un sous-investissement chronique ». Christine Virassamy demande si ces derniers seront modernisés et/ou transférés au Maroc. « Nos questions à la direction restent sans réponse », déplore-t-elle.

À lire : Citroën veut corriger les défauts de jeunesse de l’Ami, une voiture fabriquée au Maroc

« Le travail fourni par les collègues marocains, formés par des Français, n’est pas toujours à la hauteur. C’est par exemple le cas avec la Citroën AMI 100 % électrique fabriquée à Kénitra. Des collègues de Vélizy ont souvent dû rattraper leurs erreurs alors qu’on a les savoir-faire et les compétences ici, en France », a-t-elle poursuivi.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Inde - Automobile - Fiat

Aller plus loin

La Citroën Ami « made in Morocco » fête son premier anniversaire

La Citroën Ami fabriquée au Maroc souffle sa première bougie. Le constructeur automobile français savoure le succès de son quadricycle électrique à bas prix.

Stellantis : L’usine de Kénitra passe à 450 000 véhicules par an

Le constructeur automobile Stellantis investit 300 millions d’euros dans l’extension de sa première usine marocaine inaugurée à Kénitra en 2019. Cet agrandissement permettra de...

Citroën veut corriger les défauts de jeunesse de l’Ami, une voiture fabriquée au Maroc

Citroën a lancé une « campagne de modernisation » de son quadricycle Ami fabriqué au Maroc, afin de corriger ses différents défauts. Près de 200 Ami sont d’ores et déjà convoyés...

Attrait soudain pour la Citroën AMI fabriquée au Maroc

La Citroën AMI, une voiture sans permis électrique est fabriquée dans l’usine du Groupe PSA installée à Kénitra au Maroc. Elle coûte 6900 euros et attire, déjà, beaucoup de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Deux voitures exceptionnelles pour le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI est le propriétaire des deux uniques exemplaires de la Laraki Sahara, une voiture développée par la société marocaine Laraki Automobiles SA.

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.

Maroc : la "hausse des prix" des voitures reportée

L’appel des professionnels de l’automobile pour un report de la décision conjointe de Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique et de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable sur l’obligation...

Maroc : du changement pour les plaques d’immatriculation

Le ministère du Transport et de la Logistique a officialisé l’autorisation d’utiliser les plaques d’immatriculation au format international sur l’ensemble du territoire marocain. Jusqu’à présent, leur usage était en principe réservé aux seuls véhicules...

Au Maroc, les voitures de luxe ne connaissent pas la crise

Les ventes de voitures neuves de luxe au Maroc ont enregistré une hausse de 15 % l’année dernière, malgré l’impact du marché par une baisse de la demande due à l’inflation, à l’augmentation des coûts de financement et à la hausse des prix de...

Maroc : la BMW d’un ministre fait polémique

Le ministre du Transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh, a lancé un appel d’offres d’un montant d’environ 600 000 dirhams pour l’acquisition d’une nouvelle voiture de fonction.

Cession de véhicules par les MRE : ce que dit la douane marocaine

La douane marocaine autorise les Marocains résidant à l’étranger (MRE) à introduire leurs véhicules au Maroc dans le cadre de l’admission temporaire (AT). Ce régime douanier permet d’importer un véhicule sans payer de droits de douane, sous certaines...

Dédouanement des voitures : des MRE veulent plus de souplesse

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à faciliter l’introduction et le dédouanement de leur voiture au Maroc, sans condition d’ancienneté.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Achat de véhicules de luxe : le fisc marocain traque les fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) traque les fraudeurs opérant dans des garages spécialisés dans la vente de voitures de luxe dans les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.