Sur sa page Facebook, l’association Thafra, présidée par Ahmed Zefzafi (père de Nasser Zefzafi), avait justifié cette décision en relevant que cette action survient alors que "les détenus luttent pour leurs droits fondamentaux, à savoir : rassembler tous les détenus du Hirak, mettre fin aux restrictions sur le droit de visite, avoir accès aux soins de santé, aux communications téléphoniques, aux journaux, aux livres et aux magazines, et mettre fin aux maltraitances qu’ils subissent…".
Selon la même association, "les porteurs de cette initiative invitent l’ensemble des forces vives du pays à se mobiliser pour le respect des conditions de détention, pour briser le silence, et pour la libération immédiate des détenus". Solidaires à ce mouvement, quatre autres détenus dans la prison locale de Guercif sont aussi en grève, assure le président de l’association Thafra.
En détention dans la prison de Nador, Mahmoud Bouhanouch a également observé une grève de la faim de 48 heures en solidarité avec les autres détenus”, précise-ton. Face à la dégradation de la santé de son fils, en hypoglycémie avec 0,58 % de taux de sucre dans le sang, le père du leader confie que les porteurs de cette initiative ne feront pas marche en arrière. "Ils vont finir par mourir dans vos prisons. Pour notre part, nous ne faisons plus confiance aux responsables, car la prison détruit la santé du détenu avant de le relâcher", soutient-il.
Pour sa part, la DGAPR a démenti les propos du père de Nasser Zefzafi qui "sont dénués de tout fondement". Elle a également relevé qu’aucun détenu n’est entré en grève de la faim, contrairement aux allégations du père du leader du Hirak. "La DGAPR n’a pas été notifiée par un document écrit et signé du détenu concernant son entrée en grève de la faim, et ce contrairement aux procédures en vigueur”, ajoute-t-elle.