Drogue : l’enfer des paradis artificiels

28 janvier 2007 - 11h49 - Maroc - Ecrit par : L.A

Hachisch, Maâjoune, Karkobi, cocaïne… La drogue, tous types confondus, fait des ravages dans nos quartiers et nos écoles. Des jeunes, mais aussi des enfants de 8 à 10 ans, ont été pris à son piège.

Quartier Boutouil, dans l’ancienne médina de Casablanca. Titubant, un adolescent se tient à peine debout. Dans un état second, le bras et le visage mutilés, il s’approche d’un jeune homme et s’agenouille devant lui : « S’il te plaît, donne-les moi ! ». L’interlocuteur, la vingtaine, ne veut rien entendre. Il le pousse violemment : « Ramène l’argent et tu auras ta Taâbiâ », lui lance-t-il avec un sourire moqueur avant d’aller rejoindre ses acolytes.

Vous l’aurez deviné : « Taâbiâ » est un nom de code pour désigner des psychotropes, appelés également "Karakul", "boula hamra".
Le scénario est récurrent dans ce quartier populaire où la consommation de ce qu’on appelle « la drogue des pauvres », car accessible aux petites bourses, prend des proportions alarmantes. Les dealers y opèrent au vu et au su de tout le monde. "Rozina", "Deux-points", "Ibn Zaidoun", "Roche 3", plusieurs variantes de comprimés psychotropes envahissent le marché et y prolifèrent comme des champignons. « Le quartier Boutouil représente le bastion des dealers du "Karkobi", baptisé aujourd’hui "Moukhtafoune". C’est d’ailleurs ici que les détaillants viennent faire leurs emplettes pour approvisionner les autres quartiers défavorisés de Casablanca », déclare Abdelkabir El Aâssi, coordonnateur d’un collectif d’associations mobilisées pour la lutte contre ce fléau.

Ces associations, à savoir « Addel Al Warrif », « Saâte Al Farah » et « Al Azhar » mènent depuis plus d’un mois leur deuxième campagne de sensibilisation destinée aux jeunes des quartiers populaires sous le slogan : « Non aux psychotropes ! ». Leur action sur le terrain leur a même permis de dresser une carte des « points noirs » de la métropole économique.

Le résultat est ahurissant. On y constate que le marché de la pilule miracle est florissant à Hay Moulay Rachid, au quartier Cuba, au quartier des « Maâguise » de Sidi Bernoussi, à la rue du « Caire » à Derb Soltane, à Derb Ghalef, à Derb El Kabir, à Hay Mohammadi, à Aïn Sbâa…Et la liste est longue. Ces médicaments prescrits pour le traitement des maladies psychiques sont détournés de leur usage pour être consommés comme une drogue par une jeunesse en détresse à la quête de l’évasion et des satisfactions illusoires.
La sensation du bien-être recherchée dans ce monde hallucinogène n’est qu’un mirage de plus. Après avoir avalé quelques comprimés, le jeune n’est plus maître de lui-même. Il devient violent même contre les personnes les plus proches de lui. Combien de crimes ont-il été commis sous l’emprise des psychotropes ! Inconscient de ses faits et gestes, le drogué devient agressif contre lui-même. Souvent, il se balafre le corps. Ce jeune adolescent en a fait l’épreuve : « Je suivais mes études à l’enseignement secondaire dans un collège de Casablanca. C’est là où j’ai découvert la drogue. Des étudiants vendaient du Karkoubi à leurs camarades pour oublier les problèmes et faire la fête.

Le premier jour, j’ai ingurgité un comprimé. Après, deux comprimés par jour, puis 3... ». Et c’est la dépendance. L’enfer commence non seulement pour les victimes, mais aussi pour leurs parents. Ce père de famille à Hay Mohammadi a difficilement surmonté l’épreuve subie par son fils, il y a deux ans de cela. Tout a commencé par une rébellion que les parents mettaient sur le compte de l’adolescence. « Mon fils voulait tout. Il me demandait de lui acheter des espadrilles à 1.500 DH et lorsque je lui disais que je n’avais pas d’argent, il claquait la porte en me disant que nous ne le comprenions pas », raconte ce père. Ce dernier n’a pas pris vraiment les choses au sérieux pensant que c’était une simple « turbulence ».

L’indifférence s’est avérée une erreur. Le jeune, âgé de 18ans, prenait de l’extasy et aucun de ses parents n’en a pris garde. « Je l’ai su par mes voisins. Ils sont venus me dire que mon fils prenait de la drogue parce qu’il avait un défi à relever auprès de ses copains. Eh oui, il y avait des paris sur qui consommera plus et c’est là que l’onde de choc s’est abattue sur ma famille », confie cet homme, un ancien enseignant. Plus de choix. Les parents en parlent à leur fils d’abord, puis c’est toute la famille qui s’en mêle pour convaincre ce jeune homme qu’il a commis l’erreur de sa vie. L’adolescent s’incline et révèle qu’il ne s’est tourné vers la drogue que pour oublier ses camarades de classe très fortunés qui avaient droit à tout contrairement à lui. Disposé à se faire traiter, ses parents l’emmènent chez un neuropsychiatre, puis, pour sa désintoxication, il est interné dans une clinique à Casablanca. « Cela m’a coûté une fortune de 20.000DH. J’ai dû demander des prêts par-ci et par-là pour sauver mon fils », avoue ce père soulagé, aujourd’hui, de voir son fils se rétablir petit à petit.

Le jeune homme a passé deux années sous traitement et il l’est toujours. Il prend des médicaments quotidiennement et assure le suivi de son état de santé auprès d’un neuropsychiatre. Mais, sa descente aux enfers a changé beaucoup de choses en lui, surtout son obstination à poursuivre ses études. « Il était en 2ème année du baccalauréat, section économique. Mais après ce qui lui est arrivé, il a refusé de revenir au lycée pour ne plus voir ses anciens camarades. Il m’a demandé de l’inscrire dans une école privée pour apprendre l’infographie et c’est ce que j’ai fait », déclare ce père qui estime que les enseignants doivent s’impliquer dans la lutte contre ce fléau. Il recommande des cellules d’écoute au sein des établissements de l’enseignement et que les enseignants soient vigilants vis-à-vis des comportements de leurs élèves : « L’enseignant doit agir et prévenir les parents, car il est lui aussi responsable de la sécurité de ses élèves ».

Si les jeunes se jettent facilement dans la gueule du loup, c’est surtout en raison du prix de ces produits destructeurs, en baisse continue. « Un comprimé de Karkobi est vendu entre 6 à 10 DH. Ces substances nocives proviennent de Maghnia en Algérie, puis transitent par Oujda. Les dealers et les accros viennent au souk des médicaments, "Fellah" à Oujda, pour s’en approvisionner. La chute des prix des psychotropes favorise leur usage. Le danger est là et il faut », met en garde M. Aâssi. Pour ce militant associatif, « le danger » se trouve partout dans les villes, entre autres, Marrakech, Essaouira, Agadir, Fès et Rabat. C’est de la capitale justement qu’est parvenu à ALM le cri de Hayat qui a tenu à nous confier le drame de son neveu tombé dans le piège de la drogue. « Pour le sortir de là, c’était très dur ! Je l’ai carrément menacé d’appeler la police s’il n’arrêtait pas. C’est comme ça qu’on l’a amené à laisser la drogue », reconnaît la tante. Pour celle-ci, l’unique erreur que doit éviter la famille est de pousser son enfant drogué à quitter la maison. Hayat n’a pas 36 mille chemins à suivre : « On ne savait pas quoi faire. Alors, on a commencé à chercher un centre ou un médecin ».

Première escale : Ar-razi, l’hôpital psychiatrique de Salé, mais le médecin vers lequel on a orienté Hayat est en déplacement. Direction vers un autre psy qui prescrit au jeune homme un traitement de substitution. « Ce n’était pas possible, parce que mon neveu devait passer des examens le 25 janvier alors que le traitement l’assommait », déclare la tante. Ce n’est finalement que grâce à une association que Hayat a enfin trouvé un interlocuteur. On l’a orientée vers un centre à Youssoufia-est où elle rencontre des médecins. Là son neveu est toujours en train d’apprendre à « décrocher ».

Les jeunes apprennent, dans leur majorité, l’usage de la drogue à l’école, devenue le lieu favori des dealers. Etablissements primaires, collèges et lycées, c’est là où le commerce fleurit. Attirés par le gain facile, les étudiants, eux aussi, s’adonnent à cette activité illicite. Les enseignants s’en plaignent. « Quotidiennement, des élèves assistent aux cours, alors qu’ils viennent de se droguer. Il est difficile pour l’enseignant d’assumer sa tâche, alors que ses élèves sont out », regrette un enseignant de collège.

De plus en plus varié, il n’y a pas que le "Maâjoune", appelé également "Hbabia", "tueuse", "Hagrtini", qui circule parmi les rangs des jeunes fauchés. D’autres drogues comme la cocaïne se fait une place dans l’indifférence des éducateurs. Une raison ? Son prix qui baisse. « Aujourd’hui, on peut sniffer un trait de cocaïne pour 500 DH seulement. Auparavant, il fallait payer le double », indique M. El Aâssi. Pour faire face à l’ampleur du problème, le collectif associatif s’est mobilisé sur les milieux les plus touchés pour sensibiliser les jeunes quant aux effets destructeurs de la drogue. Objectif : leur faire comprendre les risques qu’ils encourent en devenant consommateurs.

Avec les moyens de bord, ces associations ont créé des centres d’écoute « Oulad Derb » dans les différents quartiers populaires, devenus la cible des dealers. « Près d’une vingtaine de centres d’écoute se trouvent à Aïn Sebaâ, Sidi Bernoussi, Hay Mohammadi et dans l’ancienne médina, entre autres. « Nous avons également ouvert des centres dans les lycées Barrodi de Aïn Sbaâ et Moustafa El Maâni », affirme M. Aâssi. Et comme l’écoute n’est pas suffisante, ce collectif compte y joindre des activités sportives en organisant un tournoi de football entre les jeunes de quartiers au mois de février. Il est clair que pour ces militants associatifs, la devise reste immuable : prévenir vaut mieux que guérir. Car une fois le consommateur franchit le pas, il est difficile de revenir en arrière. Ce qui est sûr, c’est que la lutte contre ce phénomène traduit un malaise profond et nécessite la participation de tous. Au ministère de la Santé, c’est le service des stupéfiants qui s’occupe du contrôle et de la gestion des médicaments psychotropes.

« Notre travail est de surveiller l’introduction de ces substances dans les douanes, accorder les autorisations qu’il faut pour les laboratoires et l’utilisation faite de ses produits par le corps médical », déclare Najat Mouhssine, qui dirige ce service. En principe, dans les pharmacies, il est obligatoire de présenter une ordonnance dont le pharmacien doit garder une copie. Car des inspecteurs du ministère de la Santé ont pour prérogative de s’assurer de la « traçabilité » du produit. Un travail qui se fait également dans les laboratoires et les grossisteries. « Nous pensons en ce moment à modifier la loi datant de 1922. Il s’agira de se mettre au diapason des recommandations actuelles et de mettre les psychotropes dans un chapitre à part où seront indiqués les détails des renouvellements et les prescriptions », explique cette responsable. Priorité oblige, l’information autour des psychotropes est sur l’agenda du ministère de la Santé. Toutes les parties liées de près et de loin au sujet (y compris les médias) seront conviées à des séminaires sur la gestion et la rationalisation à partir de cette année.

Le combat doit être mené sur tous les fronts : ministères de l’Education, de la Santé, associations des parents d’élèves, associations de quartiers… C’est en connaissance de cause que M. Aâssi pense dur comme fer que : « La lutte contre la drogue est aussi importante que le combat contre le terrorisme ».

L’échographie contre le trafic de drogue

Le trafic de la drogue a atteint un niveau inquiétant au Maroc. Des quantités importantes sont saisies chaque année par la police marocaine. Face à l’évolution de la criminalité, la police nationale était contrainte d’adopter des moyens pour venir à bout des trafiquants. Les techniques de convoyage de la drogue sont de plus en plus ingénieuses. Si certains imbibent des tissus par ces substances, d’autres les dissimulent, soit dans leur partie génitale, soit dans leur estomac. Pour y faire face, un système d’échographie a été installé à l’aéroport Mohammed V à Casablanca. Résultat : vingt trafiquants de cocaïne, en majorité des Nigérians, ont été arrêtés, jeudi 18 janvier 2007, et 10 kg de cette drogue ont été saisis à l’aéroport. Grâce à cet appareil, les autorités aéroportuaires ont pu mettre la main mardi dernier sur cinq trafiquants (quatre Nigérians et un Guinéen). Cinq Nigérians ont été arrêtés lundi, tandis que huit autres de leurs compatriotes ont été interpellés mercredi dernier.

Le SOS de « Mama Assia »

L’égoïsme de vivre pour soi, c’est ce qui fâche Assia El Ouadie. Lorsqu’elle ne trouve pas les mots, son visage, ses yeux, ses gestes… tout son corps devient le langage de sa peine. Une grande peine que « Mama Assia » a du mal à cacher tellement elle en est fatiguée. Ces mineurs qu’elle côtoient chaque jour dans les cellules de Oukacha et qu’elle a envie d’aider par tous les moyens ne quittent pas son âme. « Une bonne majorité d’entre eux atterrit dans le centre en raison de la drogue et on n’a rien pour les prendre en charge », avoue-t-elle. Aucune minute n’est à perdre. Ce soir, elle n’a dormi que deux heures en tout et pour tout. Elle est hantée par l’idée de devoir supporter de voir chaque jour ces mineurs d’âges différents entassés comme des sardines. Ils sont 130 à occuper une cellule pour 40. Une image insoutenable que refuse « Mama Assia ». « La drogue circule et il arrive même que les parents en apportent à leurs enfants en détention par amour. » Ce qu’elle peut faire ? « Rien. On n’y peut rien face à ces situations parce qu’il faut d’abord résoudre le problème de surpopulation », déclare-t-elle. Oui, son sentiment d’incapacité, mais aussi d’indignation la met souvent en colère. C’est comme ça ! Les mineurs qui se droguent n’ont pas d’issue à Oukacha.

« On maintient le contrôle afin d’éviter la circulation et la consommation de la drogue par les détenus. Mais pour qu’un jeune soit désintoxiqué, c’est lui qui doit en décider et venir me voir. A ce moment-là, je fais appel à un médecin pour l’aider », explique la directrice du centre de réforme et de réinsertion de détention pour mineurs. Oui, mais cela ne règle pas le problème qui va au-delà de la volonté des mineurs détenus à « décrocher ».

« Mama Assia » pense à toute une unité médicale pour la désintoxication. Et cela n’est qu’une partie de sa volonté, son rêve presque, de voir les choses s’améliorer au sein du centre. Un projet est bien là pour passer à l’action. Il s’agit d’aménager les cellules actuelles en pièces plus petites d’une capacité de 16 personnes afin de mieux partager le lieu et de permettre à chaque catégorie de détenus de jouir de son droit à l’intimité, à une vie plus digne. Ce sera également par ce biais qu’une infirmerie en bonne et du forme pourra enfin voir le jour. « On compte démarrer la construction ce samedi, grâce à l’aide de plusieurs parties ». Vous le savez, « Mama Assia » n’attend pas et ne reporte aucun de ses rendez-vous.

Excusez son impatience même si elle est légitime. C’est qu’elle a attendu beaucoup et qu’elle n’en peut plus : « Maintenant que la Fondation Mohammed VI a offert à ces mineurs la chance d’apprendre un métier, le moment est venu pour que l’on fasse tout pour changer les lieux ». L’Association des amis des centres de réforme travaille d’arrache-pied, car pour construire, il faut de l’argent : 350.000DH. Et parce que l’Etat n’en a pas le budget, c’est vers les bienfaiteurs que va « Mama Assia » accompagnée des membres de l’association et de ses amis qui partagent son militantisme. L’ange gardien poursuit son chemin.

Aujourd’hui le Maroc - Leila Hallaoui et Khadija Skalli

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