Maroc : un roman sur l’homosexualité censuré, devient un best-seller
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Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête sur une école de mission française que des parents accusent d’avoir présenté à leurs enfants des informations sur l’homosexualité dans un pays, où elle est interdite et punie par la loi.
Une affaire qui fait grand bruit au Maroc depuis décembre 2022. Une enseignante de l’école Honoré de Balzac à Kénitra, faisant partie des établissements de la mission française à l’étranger, « présentait des informations sur l’homosexualité et les tendances anormales et diffusait des idées insultantes sur les personnalités et les symboles de l’islam qui affectent la croyance religieuse des enfants, et les appelle à accepter les conceptions à caractère homosexuel et à diffuser des perceptions faisant l’éloge des relations entre personnes du même sexe », fait savoir Abderrahim Jamai, avocat des parents dans une déclaration faite à la presse locale.
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Aux yeux des parents des élèves, il s’agit d’une « agression grave contre les enfants, affectant leur identité culturelle, leur environnement sociétal et leur stabilité psychologique, en plus d’être des sujets qui ne conviennent pas à leur âge et ils sont incapables de discuter de ses significations, de comprendre ses dimensions ou d’exprimer une opinion à son sujet », a ajouté l’avocat, précisant que les enfants concernés ont moins de 10 ans, « ce qui en fait une exploitation odieuse de leur enfance. » « Un crime contre eux et une déviation pédagogique de l’enseignante envers des enfants qui ont besoin d’un accompagnement approprié », s’est-il indigné.
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Des parents d’élèves ont signalé l’incident à l’administration de l’école. Mais ils ont « perdu patience » après que l’administration de l’école est « restée silencieuse et indifférente pour mettre fin au comportement de l’enseignante concernée, et ont porté l’affaire devant les autorités judiciaires de Kénitra au début de l’année en cours », afin de « protéger les écoliers », a expliqué Abderrahim Jamai. Celui-ci a par ailleurs fait savoir que le parquet a repris le dossier et a ouvert les procédures préliminaires, « ce qui a rassuré les parents et les familles qui, malgré cela, vivent avec une grande anxiété après le comportement de l’enseignante et de l’administration de l’école, en raison des répercussions sur l’avenir psychologique et scolaire de leurs enfants. »
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