Au Maroc, un responsable du ministère des Habous et des Affaires islamiques a été licencié pour avoir utilisé le terme « orientation sexuelle » dans les documents utilisés pour enseigner l’alphabétisation dans les mosquées. Le mouvement citoyen et social, Moroccan Outlaws qui milite pour les droits LGBTQIA+ condamne ce licenciement.
Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a licencié le chef du département de l’alphabétisation pour l’utilisation du terme « orientation sexuelle » dans le matériel d’apprentissage utilisé par les mosquées. Il est reproché au responsable le passage d’un livre au programme de deuxième année : « L’égalité implique que les gens soient traités de manière égale sans discrimination, quelle que soit leur origine ethnique, leur orientation sexuelle ou leur handicap ».
À lire : Malaga : des homosexuels marocains agressés parce qu’ils faisaient « honte »
Après enquête, le ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq a décidé de licencier le responsable pour avoir prétendument promu l’homosexualité à travers les cours d’alphabétisation dispensés dans les mosquées. Aussi, a-t-il instruit les enseignants des mosquées à l’effet de supprimer le terme « orientation sexuelle » des livres déjà imprimés.
À lire : Le Maroc, pays à éviter pour les homosexuels
Le licenciement du responsable a suscité des réactions de la part des défenseurs de la communauté LGBTQIA+. « Nous sommes l’un des rares pays à licencier des personnes pour avoir fait la bonne chose. Il suffit de voir l’injustice à laquelle cet homme a été confronté et d’imaginer à quel point la communauté LGBTQIA+ souffre au Maroc », a déclaré un Marocain sous couvert d’anonymat.
Au Maroc, l’homosexualité est réprimée d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison ferme par l’article 489 du Code pénal qui punit « quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».