La victime a déposé une plainte contre son ex-mari pour violences conjugales, ce qui a amené le juge à prendre contre ce dernier une ordonnance d’éloignement de 500 mètres. Mais visiblement, la mesure n’a pas été efficace, puisqu’elle n’a pas empêché l’accusé de se rendre chez la victime, qui a déménagé à 350 mètres de son ancien domicile, pour la tuer, fait savoir Vozpopuli.
La Marocaine faisait partie des milliers de victimes de violences conjugales enregistrées dans le Système de surveillance globale des cas de Violence de Genre (Viogen). Pourtant, le système n’a pas fonctionné correctement pour détecter qu’elle était en danger.
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« C’est un échec du système que nous devons analyser, non seulement le pouvoir exécutif, mais aussi le pouvoir judiciaire », expliquait déjà en décembre, Victoria Rosell, la déléguée du gouvernement contre les violences de genre, après l’assassinat, à Liaño de Villaescusa (Cantabrie), d’une femme de 40 ans par son ex-mari de 43 ans qui avait une ordonnance restrictive sur la victime et leur fille.
La déléguée du gouvernement à Madrid, Mercedes González, et la maire de Pozuelo de Alarcón, Susana Pérez Quislant, reconnaissent que quelque chose a mal tourné dans la procédure. « Il est très difficile, quand un homme veut tuer une femme, de l’éviter ; mais il faut élargir les mécanismes et voir quels autres types de mesures auraient pu être prises… », a souligné González. Pour la maire de Pozuelo, la police locale « était au courant » que la victime et le meurtrier vivaient à moins de 500 mètres, la distance fixée par l’ordonnance d’éloignement.