Dans ce dossier qui implique le conseil communal, la police judiciaire oriente son enquête sur les pistes de la religion et des positions partisanes, informe Al Ahdath, soulignant que les faits remontent à la période où la mairie a augmenté le montant des redevances d’occupation du domaine public que devrait payer cette usine, passant ainsi de 30 000 dirhams à 40 millions de dirhams. Un montant astronomique aux yeux des propriétaires de l’usine, surpris des changements effectués par le PJD dès sa nomination à la tête de la commune, et qui ont déposé une réclamation chez le wali de la région pour lui faire part de leur intention de mettre la clé sous la porte. Ils affirment être visés spécialement par les gestionnaires des affaires locales au conseil communal, à cause de leur confession juive.
Le dossier a été remis au parquet qui, à son tour, l’a confié à la police judiciaire pour enquête. Déjà, les services de la DST sont parvenus à une conclusion pointant la discrimination religieuse comme raison principale dans un rapport, rapporte le journal. Toutefois, après avoir convoqué et interrogé le chef de service assiette fiscale à la commune, il ressort que durant plusieurs années, l’entreprise en question a payé une redevance de 30 000 dirhams pour occupation du domaine public, bien en dessous des 500 000 dirhams prévus par la loi régissant ce secteur. N’empêche, l’entreprise se plaint de n’avoir pas été prévenue des changements avant de se voir imposer une redevance inattendue de 40 millions de dirhams.
La police judiciaire est à pied d’œuvre pour savoir si la religion, tout comme la position du PJD par rapport à la normalisation avec Israël ne sont pas réellement la source de ce problème, a souligné le quotidien arabophone qui annonce la convocation dans les jours à venir, d’autres parties concernées par l’affaire.