Espagne : refus de la nationalité pour un proche d’Al Adl Wal Ihssane

Un tribunal ibérique vient de refuser la nationalité espagnole à un ressortissant marocain. Il lui est reproché de ne pas avoir démontré un degré suffisant pour son intégration dans la société.

Bahhane K, résidant dans une localité du sud-est du pays, est président d’une association qui prône l’« instauration au Maroc d’un régime rigide basé sur la charia ». C’est ce motif qui a poussé le tribunal suprême à lui refuser la nationalité. Cette décision confirme donc celle rendue par le ministre de la Justice espagnol qui lui avait refusé la nationalité pour les mêmes faits.

Pour refuser l’octroi de la nationalité, le ministère de la justice s’est basé sur l’enquête du département de la défense, de la direction générale de la police et de la Guardia civil (gendarmerie) qui a démontré que l’homme, mais aussi sa femme, avaient des relations avec des mouvements radicaux.

Bahhane K est, selon l’enquête, membre de la direction de l’association islamique Ashorouk basée dans la ville de Los Dolorens, elle même liée au « mouvement islamiste Justice et Bienfaisance (Al Adl Wal Ihssane - Maroc), dont l’objectif principal est l’instauration au Maroc d’un régime régi uniquement par la loi islamique », écrivent les juges dans leur décision.

Et d’ajouter que « l’expansion de leur message à la communauté musulmane résidente en Espagne pose un risque de radicalisation de cette communauté et entrave l’intégration des musulmans dans la société espagnole. »

Pour sa défense, l’homme a nié son appartenance au mouvement Adl Wal Ihssane, mais reconnaît être seulement le porte-parole de l’association musulmane de Los Dolores. De plus, le Marocain considère que son intégration dans le pays est suffisante puisqu’il remplit non seulement ses obligations fiscales, mais en plus il honore ses cotisations à la Sécurité sociale.