Pays-Bas : une Marocaine poursuivie pour crime contre l’humanité
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Le gouvernement espagnol a accepté de rapatrier des camps de Syrie plusieurs femmes de djihadistes espagnols dont des Marocaines, ainsi que leurs enfants. D’autres avant elles, ont accepté de rentrer en Espagne et ont fini en prison. C’est le cas d’Asia Ahmed et de Fátima Akil, d’origine marocaine.
Les quatre femmes dont une Marocaine qui seront rapatriées de la Syrie dans les prochaines semaines, pourraient être confrontées à leur arrivée en Espagne à une situation juridique compliquée. Comme l’ont vécue avant elles, Asia Ahmed, jeune femme d’origine marocaine, qui a quitté Sebta à l’âge de 20 ans pour retrouver un djihadiste en Syrie, et Fatima Akil, qui a effectué le même voyage à l’âge de 18 ans avec son bébé de 10 mois dans les bras. Arrêtées en Turquie et rapatriées en Espagne en 2017, elles ont été condamnées par l’Audience nationale le 20 juillet 2020 à une peine de quatre ans de prison pour appartenance à un groupe terroriste, fait savoir El Confidencial.
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Asia Ahmed s’est mariée en mars 2014 avec un homme originaire de Fnideq (Maroc), Mohamed Hamduch, plus connu sous le nom de Kokito de Fnideq. Asia a eu un enfant avec ce dernier, présumé mort en 2015. Puis, elle s’est remariée avec Mohamed Ahatim Ouahabi Halawa, un autre combattant, également mort au combat. Un deuxième enfant est né de cette union. Fatima Akil, elle, a épousé un djihadiste du nom de Mourad Kadi, tué au combat. Ensuite, elle s’est remariée avec Abu Saber, qui a été aussi tué. Ces femmes ont presque toutes la même histoire. Elles tombent amoureuse d’un djihadiste et décident de le rejoindre.
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Dans un ouvrage intitulé « En el vientre de la yihad (Editorial Debate), Alexandra Gil a analysé les environnements familiaux de ces personnes radicalisées qui embrassent le jihad et a révélé que « la plupart des mères de ces jeunes ne savaient pas qu’ils étaient radicalisés ». « Certaines mères, croyantes, pensaient que leur fils se rapprochait de l’islam. Dans ces cas, les jeunes avaient un passé lié au crime ou étaient allés en prison », explique-t-elle. Dans un documentaire sur TVE, deux des femmes bientôt rapatriées de Syrie, Yolanda Martínez et Luna Fernández, assurent que leurs maris sont des hommes bons, qui ont toujours voulu le bien de leurs familles et ne sont en aucun cas des terroristes.
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