Les crimes se poursuivent en Syrie, précisément dans le camp d’Al-Hol, où le soi-disant « juge de l’État islamique » a émis récemment une nouvelle « fatwa » visant à tuer des femmes, dont des Marocaines, accusées d’avoir mené des « activités intellectuelles critiques non autorisées ».
Les membres de l’organisation terroriste Daesh s’apprêtent à tuer un groupe de femmes dont des Marocaines pour avoir participé à la « propagation d’idées contraires à la doctrine imposée par le califat », ont indiqué à Hespress des sources au sein du comité de la coordination des familles des détenus marocains en Syrie et en Irak.
Plusieurs femmes marocaines ainsi que leurs enfants vivent dans la terreur et la peur de subir le même sort et sont contraints de se déplacer d’une tente à l’autre pour fuir leurs bourreaux, précisent les mêmes sources, ajoutant que les Marocains détenus dans le camp d’Al-Hol dans le nord de la Syrie craignent le pire depuis que le « juge de l’Etat islamique » a annoncé en finir avec femmes et enfants.
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Le Comité de coordination dénonce le retard des autorités marocaines dans les opérations de « retour » des familles au Maroc. Les femmes marocaines détenues dans ces camps syriens plaident aussi pour un retour plutôt que de rester en Syrie et voir leurs enfants tués sous leurs yeux. Elles se disent prêtes à accepter toutes sortes de peines une fois sur le territoire marocain.
Selon le dernier bilan annuel du ministère de l’Intérieur, ces combattants cherchent à rentrer au Maroc afin de mener des opérations terroristes, représentant ainsi une menace pour la sécurité du royaume. Les Marocains en Syrie et Irak sont estimés à 277 prisonniers, dont 65 hommes, 30 femmes, 182 enfants et 17 mineurs orphelins, selon les autorités marocaines.