Le ministre José Manuel Albares a tenu à exprimer au Maroc son désaccord par rapport à l’installation de cette ferme piscicole dans les eaux territoriales espagnoles, indiquent des sources diplomatiques à El Pais. Selon lui, cette occupation illégale est une menace pour la sécurité de la navigation et pour l’environnement.
À lire : Le Maroc accusé d’avoir violé l’espace maritime espagnol
Dans le même temps, le ministère des Transports a enjoint la société espagnole Morenot, qui a installé sans autorisation les cages marines à la société marocaine Mediterranean Aquafarm SA, concessionnaire de la ferme piscicole, de retirer ces installations dans un délai de 20 jours, sous peine de subir les rigueurs de la loi. Les Zaffarines et les eaux attenantes sont déclarées Zone de protection spéciale des oiseaux (ZEPA) et Site d’importance communautaire (SIC) du Réseau Natura 2000.
À lire : Sebta se plaint des bateaux de pêche marocains
Pour Rabat, ces espaces maritimes (Zaffarines, le rocher de Badis et Al Hoceima) font partie de son territoire, mais l’Espagne est convaincue du contraire. Depuis le 7 mars dernier, les autorités marocaines ont délivré le permis d’installation de la ferme piscicole à la société concessionnaire. Au début de ce mois, 16 cages, des sortes de pièges à poisson, ont été installées dans ces eaux.
À lire : Vox dénonce une « nouvelle attaque » des eaux espagnoles par le Maroc
En octobre, le parti d’extrême droite Vox avait alerté sur cette installation piscicole. En réponse, le gouvernement a simplement indiqué que le ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation n’avait reçu aucune demande ou communication de la part d’une entreprise ou des autorités marocaines pour installer une ferme piscicole près des Zaffarines.