Etats-Unis : une chaîne de restaurants limoge ses employés « musulmans »

Aux Etats-Unis, la chaîne de restaurants du Michigan, Anna’s House, essuie de vives critiques. Elle est au banc des accusés pour avoir licencié des employés du fait de leur race et de leur religion.

D’après le communiqué de la chaîne de restaurants d’Anna’s House, relayé par le site Alnas.fr, son propriétaire, Josh Beckett, a licencié les anciens employés Alicia Dunlap et Aliou Diao sans explication, après avoir tenté d’appliquer les politiques de manière discriminatoire, et même demandé à une femme musulmane de retirer son hijab pendant les heures de travail.

Dans les faits, Dunlap, une femme hispanique et chrétienne, qui a travaillé pour le restaurant pendant près de deux ans en tant que directeur, a été licenciée, pour n’avoir pas cédé aux pressions de Beckett et du chef de l’exploitation, Robert Newblatt. Ces derniers lui demandaient notamment de licencier l’un des deux employés afro-américains parce qu’elle n’était "pas la bonne personne" pour le restaurant et "ne représentait pas correctement" la "culture" d’Anna’s House, selon le procès.

Pour sa part, Diao, un musulman sénégalais, chef de cuisine depuis décembre 2017, qui prie cinq fois par jour selon les rites de l’islam, a été appelé le jour de son congé pour être renvoyé. D’après l’enquête, Beckett a ouvertement adopté une position discriminatoire contre les musulmans et les Hispaniques sur les plateformes de médias sociaux, à travers des tweets du genre : "Notre mode de vie est menacé par l’islam radical" .

Les deux employés en question, tous deux anciens directeurs d’Anna’s House, basés dans l’ouest du Michigan, ont été licenciés, malgré des commentaires positifs sur leurs performances, d’après le procès. Alicia Dunlap et Aliou Diao ont en effet déposé une plainte, pour "discrimination" contre Anna’s House, affirmant avoir été licenciés sans avertissement sur "la base de la race et de la religion".

Dawud Walid, directeur exécutif du Council on American-Islamic Relations Michigan, a déclaré, lors d’une conférence de presse sur le procès, que ces genres de situations "où nous avons des gens de couleur qui sont manifestement victimes de discrimination et de doubles standards" ne peuvent pas être acceptables.