La 3ᵉ édition du salon Aux Sources, prévue du 17 au 18 mai à Meyzieu, près de Lyon, n’aura plus lieu. Un arrêté du maire Christophe Quiniou interdit la tenue de l’événement, et ce, pour plusieurs raisons. Selon lui, cette interdiction s’explique par « la présence d’intervenants notoirement connus pour leurs prises de position radicales, contraires à nos principes républicains ». Il s’agit de Vincent Souleymane et de Yusuf Ibram.
Le maire de Meyzieu reproche à Vincent Souleymane des propos tenus sur les réseaux sociaux contre « l’islamophobie d’État », le « sionisme », les mouvements féministes ou LGBT », ainsi que des propos « à connotation complotiste, portant sur le conflit russo-ukrainien ou les attentats djihadistes commis en Europe ». « À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, il n’a pas hésité à qualifier la France comme étant « à la pointe de l’ignominie, de la décadence et de l’indignité » et dénonçant l’invitation d’un « président génocidaire », souligne l’arrêté.
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Il est reproché Yusuf Ibram, de la Suisse, d’avoir « légitimé la lapidation des femmes adultères, condamné port de vêtements légers pour les femmes ou encore partagé ses doutes sur la possibilité pour les femmes vierges de faire du vélo ». C’est d’ailleurs cette prise de position qui est à l’origine de l’interdiction de sa conférence en mars dernier à Genève.
Dans la foulée, l’interdiction du salon musulman arrive à l’Assemblée nationale. Répondant à la députée RN de la circonscription, Tiffany Joncour, lors de la séance de questions au gouvernement mardi 13 mai, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré « avoir donné des instructions à la préfecture pour permettre l’interdiction du salon musulman », rapporte SaphirNews.