L’ex-adjointe à la mairie de Saint-Germain-en-Laye, également ex-adhérente LREM, Agnès Cerighelli, a écopé, lundi, de deux mois de prison avec sursis et de cinq ans d’inéligibilité pour provocation à la discrimination envers l’ancienne Garde des sceaux, Rachida Dati et la conseillère municipale à la mairie de Marseille, Samia Ghali. Elle était absente à l’audience.
L’ex-élue LREM s’en était prise à ces deux candidates avant les élections municipales. "Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des Maghrébines de confession musulmane, c’est trahir la France, son identité et son histoire", avait-t-elle écrit sur son compte Twitter en février.
Le prédécesseur de l’actuel ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner avait signalé la série de tweets de Mme Cerighelli sur le sujet en vertu de l’article 40 de procédure pénale. "S’habituer à ce genre de dérapage, resté impassible face à des propos aussi répugnants, c’est faire gagner la haine et reculer la République", avait-il écrit.
Outre sa condamnation pour provocation à la discrimination, l’ex-élue LREM a écopé de plusieurs autres peines pour d’autres délits. Elle a été condamnée à deux mois avec sursis assortie de stage de citoyenneté pour des tweets du 13 décembre 2019 sur la présence d’"arabo-musulmans" à la RATP.
"Le DRH de la RATP a une immense responsabilité dans la grève qui paralyse le métro et RER depuis le 5 décembre. Il a recruté des milliers d’arabo-musulmans qui méprisent Noël et considèrent les usagers comme du bétail. En décembre, ils sont toujours en grève", avait-elle écrit.