Lundi dernier à Meknès, cinq F-18 espagnol ont été pour la première fois déployés au Maroc à l’occasion d’un exercice conjoint entre les Forces Royales Air marocaines et l’Armée de l’air espagnole. Côté marocain, des avions Mirage F-1 ainsi que des F-5 ont été concernés par l’exercice mais pas les fameux F-16 que l’Armée espagnole redoute (selon les médias espagnols).
Cet exercice fait partie d’un programme de coopération maroco-espagnol en matière de défense afférent à un accord bilatéral signé en 1989 par le Maroc et l’Espagne.
Parmi les objectifs de l’exercice, le site La Provincia cite le fait de s’entraîner à la planification et à la conduite d’opérations aériennes combinées afin de promouvoir et de renforcer la coopération technique et militaire entre l’Armée de l’air marocaine et celle de l’Espagne. C’est d’ailleurs la première fois que des chasseurs F-18 espagnols sont déployés au Maroc et sont habilités à participer librement à des séries d’exercice.
Du 9 au 13 juin, les chasseurs espagnols seront impliqués dans des missions défensives et offensives, en coordination avec des unités composées de F-5 E/F Tiger III et de Mirage F1 MVI, des Forces Royales Air marocaines.
Notons l’absence significative des F-16 Marocains, craints par l’Armée de l’air espagnole, selon des médias ibériques. Le Maroc en possède 24, dont le dernier a été livré en novembre dernier. Selon El Confidencial Digital, qui cite des experts militaires à la mi-avril de cette année (après si peu de temps…) : « En cas de conflit entre le Maroc et l’Espagne, les Marocains auraient un avantage technologique décisif (...). Les F16 de Mohammed VI pourraient détecter des cibles ennemies à 300 Km à la ronde, contrairement aux chasseurs espagnols dont la portée ne dépasse pas les 150 Km ».
Entre autres prouesses, les F-16 du Maroc ont la capacité de brouiller le signal radar des F-18 espagnols. En outre, ils sont équipés de missiles à la pointe de la technologie, des missiles que possèdent seulement quatre pays dans le monde.
Quant aux pilotes marocains, ils ont été formés aux USA et disposent d’un atout non-négligeable : des viseurs incorporés dans leurs casques.
Ces avions ont coûté au Maroc la modique somme de 2,5 milliards de dollars. Ils ont été commandés en 2008 auprès du constructeur américain Lockheed Martin.
Par contre, en cas de conflit, l’Espagne aurait un autre atout dans sa manche : des avions de type Eurofighter. Selon des sources de l’armée de l’air espagnole, les F-16 marocains ne feraient absolument pas le poids devant ce type d’avion.
Très récemment même, une étude prévisionnelle sur le marché de la défense en Espagne, effectuée par Strategic Defence Intelligence a souligné que l’Espagne comptait lourdement s’armer devant deux menaces : les groupes terroristes « islamistes » sévissant dans la région maghrébine voisine et le Maroc. On peut se demander ce que fait le nom du Maroc avec celui de groupes terroristes. Mais la réponse est que l’Espagne n’écarte pas un conflit avec le Maroc à cause de Sebta et Melilla.
Selon cette étude, d’ici 2019, l’Espagne envisage des acquisitions de matériels militaires en masse : Avions de transport militaire A400M, hélicoptères d’assaut,… ainsi que les fameux chasseurs bombardiers Eurofighter Typhoon.
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