Dans un communiqué, l’AMDH indique que pendant la crise migratoire survenue la semaine dernière, l’Espagne a « illégalement » refoulé dans l’enclave espagnole de Sebta, 40 réfugiés yéménites dont un mineur, qui étaient pourtant enregistrés et installés au centre d’accueil des demandeurs d’asile bien avant la crise.
Les concernés ont été conduits manu militari vers la frontière marocaine par la police et les militaires espagnols, révèle l’organisation basée à Nador, soulignant qu’il s’agit d’une « grave violation des droits de ces migrants, reconnus par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés », a dénoncé lundi, Omar Naji, un militant de cette association cité par l’AFP.
En début de semaine dernière, quelques milliers de migrants marocains ont traversé en masse la frontière côté marocain pour échouer, soit par la nage ou à pied, à Sebta. Plus de 6 000 parmi eux ont été expulsés par les autorités espagnoles. Le Maroc a affrété des bus pour le retour de ces migrants dans leurs villes d’origine. Des ONG ont dénoncé le traitement des migrants pendant l’afflux sur Ceuta. Amnesty International a notamment affirmé que certains, dont des mineurs, ont subi des violences de la part des forces espagnoles et a demandé une enquête sur ces « abus ».