Le calvaire d’une famille marocaine à la gare de Bruxelles-Midi
De retour de l’enterrement de sa mère au Maroc, un Marocain accompagné de sa famille s’est retrouvé bloqué à la gare de Bruxelles-Midi, où il a été témoin de scènes d’« horreur ».
Photo : Dernière heure
Mustapha, sa femme et leurs trois enfants âgés de 16 ans, 13 ans et un an et demi, vivent à l’étroit dans un studio insalubre et rempli de moisissures à Ganshoren en région bruxelloise. La famille marocaine tente en vain de trouver un logement plus grand et plus décent.
Arrivé en Belgique en 2009, Mustapha a obtenu un logement social à Ganshoren après dix ans d’attente. Sa famille, restée au Maroc, le rejoint quelques années plus tard. La famille vit à cinq dans ce petit logement prévu pour une personne seule, situé au huitième étage d’une des tours du quartier Van Overbeke, pour un loyer de 570 euros. Les deux enfants aînés, inscrits dans un collège à Molenbeek, n’ont qu’une petite table pour ranger leurs effets scolaires et faire leurs devoirs, le salon étant occupé par les lits, relaie La Dernière Heure.
En plus de l’exiguïté, la famille doit faire face à la vétusté du logement dont les murs sont couverts de moisissures, causant des problèmes dermatologiques répétés à la cadette de la famille. Avec l’aide d’une assistante sociale, Mustapha avait déposé une demande pour un logement plus grand et confortable. Mais depuis 2012 où la famille est en tête de la liste d’attente, elle n’a pu se voir attribuer un logement décent.
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« Une demande de logement plus grand a été faite à l’arrivée de la mère et d’un enfant. Ils étaient alors repris sur la liste des logements 2 chambres, adaptés pour un couple avec un enfant. Après l’arrivée des deux fils, en février 2024, et au vu de leur âge et de la réglementation en vigueur en matière du logement social, la demande a basculé vers la liste d’attente des logements 4 chambres. Ils sont actuellement en 64ᵉ position », explique la société Lojega en charge de la gestion du logement de Mustapha.
La famille marocaine a le soutien de Melissa Chichebor Amirkhizy, candidate MR aux élections communales : « C’est aberrant. On a des gens qui vivent seuls ou en couple dans des logements de trois chambres et on ne trouve pas de place pour cette famille », s’indigne-t-elle. Pour trouver un logement en urgence, Mustapha devra introduire une demande de dérogation à la liste d’attente. « Les dérogations sont très encadrées mais, en fonction de la situation, on peut permettre une mutation dans un logement de deux ou trois chambres en attendant », confie Barbara Charles de la Brousse, directrice générale par intérim de Lojega.
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