Tous les migrants mineurs quitteront Ceuta avant septembre
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Les regroupements familiaux de mineurs marocains avec leurs familles au Maroc sont rares après le déclenchement de la crise migratoire ouverte en mai avec l’arrivée massive de migrants à Ceuta. Certaines familles marocaines déconseillent même à leurs enfants de revenir au Maroc où la situation sociale est qualifiée de « peu reluisante ».
« Mes parents m’encouragent à rester ici et à ne pas revenir au Maroc où il n’y a pas d’avenir, il n’y a pas de vie », déclare Hassan (nom d’emprunt), 13 ans. Sa mère qui l’a joint une fois au téléphone, a été catégorique et a même demandé aux éducateurs du centre de tout faire pour l’empêcher de retourner au Maroc, rapporte El Pais.
Comme Hassan, plusieurs migrants mineurs sont entrés en masse à Ceuta les 17 et 18 mai. Omar, 17 ans, travaillait à Fnideq avant de suivre le mouvement à la frontière le 17 mai. « J’ai fini le travail, j’ai été payé et je suis venu », raconte-t-il. Et d’ajouter : « Vous ne pouvez pas vivre sans médecins, sans travail, sans école ou sans éducation. Nous ne détestons pas le Maroc, nous détestons celui qui dirige le pays… Vous nous voyez heureux, en train de rire, de jouer… Mais la nuit, quand nous sommes au lit, nous pleurons et nous voulons être avec nos parents. Nous voulons avoir un avenir, nous voulons une vie ».
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La situation de ces mineurs préoccupe les autorités locales qui essaient d’effectuer des regroupements familiaux. Mais la collaboration avec le Maroc ne facilite les choses, reconnait le juge des mineurs de Ceuta, José Luis Puerta. Le magistrat explique que les mineurs devraient être remis aux autorités marocaines et non aux familles. Sauf que dans la pratique, les parents marocains se sont toujours déplacés à Ceuta pour récupérer leurs enfants. Mais avec la fermeture des frontières pour raison de crise sanitaire, cette option n’est pas possible et le Maroc ne semble pas disposé à rouvrir le Tarajal pour permettre ces retrouvailles. Dans ces conditions, les enfants doivent être confiés aux gardes-frontières qui devront les conduire à un point de rencontre avec leurs parents au Maroc, après vérification des papiers. Le hic dans ce processus, est que l’Espagne n’a pas la possibilité de vérifier l’effectivité des retours.
En tout, une douzaine de regroupements familiaux ont été effectués après la crise migratoire, seulement avec des proches marocains résidant en Espagne et pas au Maroc. Plus d’un millier de mineurs marocains sont encore pris en charge par les autorités locales et d’autres continuent d’errer dans les rues de la ville.
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