Flambée inquiétante de cas rougeole au Maroc

Au Maroc, la rougeole se propage rapidement ces derniers mois. Déjà cinq décès enregistrés dans la seule communauté d’Aït Hani, province de Tinghir. La plupart des victimes sont des enfants.

La rougeole, connue localement sous le nom de Bouhamroun)’, touche les habitants de « Tamttouchte » dans la communauté d’Aït Hani. Déjà cinq décès enregistrés. Information confirmée au site Al3omk par une source officielle de la communauté d’Aït Hani qui a précisé que la majorité de ces décès concernent des enfants. Selon cette source, la commune a besoin de nouvelles ambulances – elle ne dispose que de deux – pour transporter les cas graves de rougeole vers les hôpitaux pour recevoir des soins et les sauver de la détérioration de leur état de santé. Il a également plaidé pour l’organisation d’une campagne médicale dans la région et la vaccination des habitants pour éviter une détérioration de la situation sanitaire.

La délégation provinciale du ministère de la Santé à Tinghir avait mené une campagne de vaccination contre la rougeole il y a quelques mois, avant que tout le monde ne soit surpris par la propagation de la maladie, a par ailleurs fait savoir la même source. En mars, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé une augmentation du nombre de cas de rougeole au Maroc, enregistrée « dans un contexte mondial marqué par une augmentation significative du nombre de cas et leur propagation à travers le monde, y compris en Europe, en Afrique, aux États-Unis et dans d’autres régions du monde ». Souss-Massa est la région la plus touchée depuis la mi-septembre 2023.

S’exprimant sur la question, Dr Abdelghani Kharchafi, spécialiste en médecine familiale, a précisé que la rougeole fait partie des maladies appelées fièvres éruptives, des maladies qui associent fièvre et éruptions cutanées. Selon lui, Bouhamroun est une maladie virale qui n’est pas nouvelle et qui était répandue dans le monde il y a des décennies. Le spécialiste a fait savoir que la maladie n’a pas complètement disparu malgré la vaccination, car il s’agit d’une maladie endémique qui apparaît sous forme de cas isolés et peut parfois provoquer des foyers épidémiques limités, en particulier dans les zones où la couverture vaccinale est faible. Selon ses explications, la maladie qui affecte le système respiratoire se propage facilement lorsque la personne infectée respire, tousse ou éternue. Quid de ses conséquences ? Elle peut causer des complications graves pouvant entraîner la mort du patient, souligne Dr Kharchafi, relevant toutefois qu’il s’agit, dans la plupart des cas, d’une maladie bénigne.