A un an et demi, Taha avait déjà subi une opération du cœur à l’hôpital de la mère et de l’enfant de Malaga. Le petit garçon marocain était resté dans une famille d’accueil lors de ce premier séjour qui fut de courte durée. Cette fois-ci, Pablo et Pilar l’ont accueilli avec leurs deux filles de 4 et 3 ans.
« Être une famille d’accueil est une décision du couple et quand ils l’ont dit à mon mari et moi, nous étions très nerveux parce que nous ne savions pas comment cela allait se passer, mais maintenant je recommande l’expérience à tout le monde », explique Pilar à Diario Sur. C’est une question de responsabilité, puisque l’enfant ne vient pas en vacances, mais pour se remettre d’une opération, ajoute-t-elle, précisant que dans le cas de Taha, il était « très timide au départ, mais est devenu très ami avec mes filles et au final, ils ont été comme des frères pendant son séjour ».
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La séparation est aussi difficile, fait observer Pilar. « Nous avons dû expliquer aux filles que Taha devait partir parce qu’il avait sa famille au Maroc », confie-t-elle. Taha est retourné au Maroc la semaine dernière, après avoir passé six mois en famille d’accueil à Malaga, le Maroc ayant fermé ses frontières pour limiter la propagation du Covid-19. Pendant son séjour, il a subi des contrôles et d’ici quelques années, le temps qu’il grandisse davantage, l’équipe médicale va étudier la possibilité de l’opérer à nouveau, a déclaré Pilar.
La Fondation Terre des Hommes, à travers son programme « Viaje hacia la vida », organise ces séjours en Espagne pour soigner les enfants originaires de pays africains comme le Maroc, le Sénégal, le Bénin, le Togo, la Mauritanie, le Mali et la Guinée Conakry et qui ont une pathologie. Plus de 800 enfants ont été déjà opérés dans des hôpitaux de Madrid, de Galice ou d’Andalousie, et hébergés dans chaque ville par des familles d’accueil.