Un bébé prématuré marocain sauvé par un transfert médicalisé vers Malaga

Un enfant né prématuré au Maroc en raison du décollement placentaire survenu chez sa mère, a été transféré d’urgence dans un hôpital mieux équipé à Malaga pour bénéficier de soins plus adaptés. Aux dernières nouvelles, le bébé est hors de danger.

Le chef du service de pédiatrie et de néonatologie de l’hôpital Quironsalud de Málaga, Manuel Baca Cots, raconte à El Español avoir reçu à trois heures du matin une alerte concernant un bébé né prématuré au Maroc, pesant 550 grammes, et qui avait besoin d’être transféré vers Malaga. L’enfant a été extrait en urgence du ventre de sa mère qui souffrait d’un décollement placentaire aigu (placenta qui se détache des parois internes de l’utérus avant la date de l’accouchement).

L’opération s’est déroulée avec succès et la mère a pu être sauvée après avoir reçu une transfusion sanguine aux soins intensifs. Mais le bébé, lui, était extrêmement instable. Les médecins ont dû le mettre sous assistance respiratoire et lui administrer une substance pour aider ses poumons à fonctionner normalement. L’enfant était nourri par voie intraveineuse et ne pouvait recevoir que des protéines.

Pour répondre à cette urgence sanitaire, une unité de soins intensifs pédiatriques de l’hôpital de Malaga a embarqué dans un avion médicalisé à destination du Maroc pour récupérer le nouveau-né qui présentait une anomalie : l’un de ses poumons ne fonctionnait plus. Le transfert du bébé a nécessité des moyens adaptés pour le maintenir en vie jusqu’à destination. L’unité lui a placé un appareil respiratoire à haute fréquence (600 respirations par minute).

Autre problème, la tension artérielle de l’enfant. De 20/5 à sa naissance, elle s’est stabilisée à 40/25 avant son transfert. Pour plus de sécurité, l’unité a placé un cathéter dans le nombril du bébé pour assurer une surveillance continue de sa tension artérielle. Il continuait également à être alimenté par voie intraveineuse avec des acides aminés. Ainsi, les constantes du patient critique ont été maintenues jusqu’à l’hôpital de Malaga. Il était 9 heures du matin. L’enfant a été rapidement pris en charge et se porte bien, assure-t-on. Ses parents, restés au Maroc, ont été informés qu’il est sain et sauf.