Des Français en camping-car bloqués au Maroc
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Ils sont une soixantaine de retraités bloqués au Nord de l’Afrique depuis 50 jours. Face aux vagues de chaleur intense et insupportable, ainsi qu’à l’absence de bateaux, ces groupes de camping-caristes français surnommés "Les oubliés du Maroc", âgés de 60 à 83 ans, plaident pour leur rapatriement.
Les seniors font face à des tempêtes de sable… 40 degrés tous les jours. Marc Billard, organisateur bénévole de séjour en camping-car, qui collabore avec une association basée à Saint-Jean-d’Angely, s’occupe de ces camping-caristes, principalement picto-charentais. Scindés en deux groupes différents, d’une trentaine de personnes chacun, ils ont été surpris par les mesures de confinement lors de leurs voyages respectifs. Alors qu’un groupe en excursion en Mauritanie a été stoppé en plein désert, puis déplacé jusqu’à une grande ville, Nouadhibou, grâce à l’intervention de l’ambassade de France dans ce pays, le second groupe se retrouve coincé à Taliouine, au Maroc.
Le prolongement du confinement fait grossir l’angoisse de ces Français bloqués à Taliouine. "Les gens avaient prévu pour 2 à 3 mois de médicaments, d’accord. Mais par exemple, l’un des voyageurs, octogénaire, a besoin d’un traitement précis, sous forme de piqûre, introuvable au Maroc. Il en attend de France, mais ça n’arrive pas… Alors, il repousse au maximum", raconte Danielle Berthelot. Pire, le décès d’une femme arrivée au Maroc avec son époux d’un AVC, en rajoute à l’angoisse de ces retraités.
La difficulté majeure à laquelle ils sont confrontés, c’est comment trouver des bateaux pour rentrer. "On nous promet des bateaux, on n’en voit pas… On est passé par nos députés, le ministère dit que des bateaux sont mis en place. Mais le site de l’ambassade du Maroc renvoie vers la compagnie. Quand on le peut, on s’inscrit, mais c’est annulé ensuite !", confie Bernard Perré à Franceinfo.
"Le problème, c’est que tout le monde s’est focalisé sur les agences de voyage, les avions, pas les petites associations comme les nôtres. On est confrontés au vide. On nous ignore, nous, les retraités. On voit qu’il y a deux France, les actifs et les autres… Quand on voit la somme monstrueuse dépensée pour rapatrier des salariés à la place de l’entreprise responsable, et nous… On ne demande pas d’aide financière, on a déjà payé nos billets… deux fois !", se désole Roland Caillaud, fondateur de l’association.
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