Des appels au boycott de produits français se multiplent ces derniers jours. Face à ces appels, le gouvernement français souhaite que les pays concernés mettent fin à l’opération de boycott. « Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale », a lancé Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministère pense d’ailleurs que ces appels sont contraires aux positions défendues par la France en faveur de la liberté de conscience, de la liberté d’expression, de la liberté de religion et du refus à la haine.
Le gouvernement estime que ces mouvements « instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus » par Emmanuel Macron, au cours de son discours sur le « séparatisme islamiste ». De même que son discours au cours de l’hommage national rendu au professeur décapité, Samuel Paty, où le président avait déclaré que la France « continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, au nom de la liberté d’expression ».
Selon le Quai d’Orsay, l’unique objectif du projet de loi ainsi que les déclarations du président français, est de mener la lutte contre l’islamisme radical, et à le faire avec les musulmans de France, partie intégrante de la société, de l’histoire et de la République française. Ainsi, le ministère a appelé le réseau diplomatique français à « rappeler et expliquer aux autres pays, les positions de la France en matière de libertés fondamentales et refus de la haine ».
Il faut également noter que Paris a invité les pays concernés à se « désolidariser de tout appel au boycott ou de toute attaque contre la France et d’accompagner les entreprises françaises en leur assurant la sécurité de même que pour les compatriotes à l’étranger ».