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Photo : Frederika Guillaume - Oise Hebdo
Alors qu’il rêve de construire un jour sur son terrain qu’il avait acquis en 2009 à Bizancourt (département de l’Oise), un Marocain résidant en France ne sait pas s’il pourra encore concrétiser son projet. Le nouveau plan local d’urbanisme tend à emporter son rêve.
Abderrahim Bissam est plein d’incertitudes. Son projet de construire sur son terrain de 7000 mètres carrés à Bizancourt, situé ruelle du Jardin René, entre des maisons et un terrain agricole à Avrechy, peine à se concrétiser. « Il était clos, avait des arbres… C’était exactement ce que je voulais. Je savais qu’il n’était pas constructible à l’époque. Mais le maire d’alors, Gérard Quesnel, m’avait parlé de la révision du PLU et laissé entendre que d’ici un an mon terrain serait constructible », confie à Oise Hebdo ce père de famille, garagiste à Nogent-sur-Oise.
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Après avoir conclu l’acquisition pour environ 18 000 euros en 2010, il dépose une demande de révision concernant son terrain. Le projet de révision du PLU venait d’être initié. « Le retour a été négatif », se souvient-il. Des entretiens avec l’ancien maire n’auront servi à rien. « Il m’a expliqué qu’il voulait mettre plusieurs hectares en zone à urbaniser et que s’il acceptait pour mon terrain, cela mettrait en péril son projet. Je lui ai demandé ce qui l’arrangerait et j’ai même précisé que j’étais prêt à attendre dix ans si besoin. »
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Au fil des ans, Abderrahim n’aura pas gain de cause. Ni sous l’ancien maire, ni sous l’actuel édile Astrid Lequen. « Elle m’a reçu avec un adjoint. Ils m’ont expliqué que ce n’était pas possible de rendre mon terrain constructible, car il n’y avait pas de réseaux et que la municipalité n’avait pas les moyens de payer les travaux. J’ai fait faire un devis : il y en a pour 12 000 euros. J’ai dit que j’étais prêt à payer. Mais rien à faire : c’est non ! »
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Classé en zone 2AUH, zone à urbaniser dans le futur, le terrain du Marocain est passé en zone naturelle dans le nouveau PLU initié en 2018. Une enquête publique est en cours et devrait se terminer le 27 février. Les conclusions du rapport seront bientôt connues. En cas d’avis défavorable, Abderrahim pourrait porter l’affaire devant le tribunal administratif.
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