La France ouvre la porte aux saisonniers marocains

17 avril 2021 - 09h20 - France - Ecrit par : S.A

Le préfet de Lot-et-Garonne veut soutenir le secteur agricole et s’active déjà pour l’arrivée des travailleurs saisonniers marocains en France. Dans ce sens, une procédure d’entrée dérogatoire a été mise en place.

« Afin de permettre au secteur agricole de Lot-et-Garonne de recruter la main-d’œuvre indispensable aux travaux saisonniers, le préfet de Lot-et-Garonne a mis en place de manière exceptionnelle avec la plateforme en charge des demandes d’autorisation de travail pour les saisonniers et la délégation territoriale de l’agence régionale de santé (ARS), la possibilité, pour les travailleurs saisonniers marocains ayant obtenu préalablement une autorisation de travail, d’entrer sur le territoire national selon une procédure administrative et sanitaire dérogatoire », indique l’administration préfectorale dans un communiqué, rappelant que depuis le 6 avril 2021, les demandes d’introduction de salariés étrangers présentées par les entreprises sont à adresser par voie dématérialisée à l’adresse de plate-forme spécialisée.

Une fois obtenue l’autorisation de travail pour un ressortissant étranger, l’exploitant agricole doit présenter auprès de la préfecture de manière dématérialisée via l’adresse électronique : pref-etrangers@lot-et-garonne.gouv.fr une demande de laissez-passer saisonnier selon le type d’entrée en France, précise la même source. Une demande pour la réintroduction de travailleurs saisonniers marocains qui disposent d’une carte de séjour dont la validité couvre la date d’entrée sur le territoire ou une demande pour une première introduction de travailleurs saisonniers marocains et/ou la réintroduction de travailleurs saisonniers marocains ne disposant pas d’une carte de séjour en cours de validité lors de l’entrée sur le territoire. « Dans ce deuxième cas, la préfecture est chargée des relations avec l’OFII de Casablanca pour la délivrance des visas long séjour », souligne le communiqué.

La préfecture de Lot-et-Garonne fait par ailleurs savoir que le protocole sanitaire fixant les règles d’entrée et de séjour des saisonniers sur le territoire national a été aménagé et harmonisé au niveau national, afin de répondre aux nouvelles mesures prises dans la lutte contre la pandémie. Ceci implique que les travailleurs devront notamment présenter un test PCR négatif 48 h avant leur départ du Maroc, se soumettre à l’arrivée en France à une évaluation médicale, à un deuxième test PCR et une mise à l’isolement pendant 7 jours avant de réaliser un troisième test. De plus, un isolement de 10 jours leur sera imposé si le deuxième ou troisième test se révèle être positif.
En raison de la suspension des vols entre le Maroc et la France, seuls les vols spécialement affrétés par les organisations professionnelles regroupant les saisonniers seront opérés.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Agriculture

Aller plus loin

Les agriculteurs français redoutent une pénurie de saisonniers marocains

À l’heure où la France durcit les restrictions sanitaires, les chefs d’exploitation agricole craignent une pénurie de saisonniers étrangers notamment marocains pour les récoltes...

Les saisonniers marocains de retour en France

La France a accueilli mardi, dans le strict respect du protocole sanitaire, 260 travailleurs saisonniers marocains dont 90 seront convoyés dans les Bouches-du-Rhône. Ils y...

Qui est Félix Mora, le recruteur « attitré » de 80 000 mineurs marocains pour les Houillères ?

Félix Mora est un ancien officier français qui a recruté, durant près de 20 ans, près de 80 000 Marocains pour le compte des Houillères du Nord et de Lorraine. Comment est-il...

France : des saisonniers marocains atteints du covid-19

Une campagne de dépistage massif a permis de détecter 12 cas de contamination au coronavirus dans deux exploitations agricoles gransoises, dans les Bouches-du-Rhône. Ces...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Maroc : appel pressant des exportateurs de légumes

Les associations de producteurs et exportateurs de fruits et légumes appellent le gouvernement d’Aziz Akhannounch à autoriser la reprise des exportations.

Maroc : l’hydrogène vert pour atteindre l’autosuffisance alimentaire

La production de l’hydrogène vert dans la région de Dakhla et son utilisation pour le dessalement de l’eau de mer, permettront au Maroc d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs marocains.

Le Maroc contraint d’importer du blé

Le Maroc se tourne une fois de plus vers le marché international pour augmenter ses importations de blé afin de compenser la baisse considérable de sa production durement touchée par la sécheresse cette année.

L’OCP s’empare de 50% de l’espagnol GlobalFeed

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) confirme avoir réussi l’acquisition de 50 % du capital de la firme espagnole GlobalFeed. Cette transaction a été réalisée en partenariat avec l’entreprise d’engrais Fertinagro Biotech, également basée en Espagne.

Maroc : record d’exportations d’avocat, mais à quel prix ?

Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.