Après le séisme dévastateur qui a déjà fait près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés, le Maroc a accepté l’aide de quatre pays à savoir l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis, mais pas celle de la France, suscitant une polémique qui ne finit pas. En revanche, le royaume a accepté l’aide humanitaire des associations de secours françaises et des groupes de Marocains d’Europe.
La France se sent humiliée par le Maroc, son ancienne colonie, qui n’accepte pas son aide pour faire face aux conséquences du séisme, fait savoir Atalayar, précisant que le Maroc, tirant leçon des expériences de gestion des catastrophes naturelles en Haïti, en Turquie, en Grèce et en Italie, a opté pour l’aide essentielle pour faire face aux premiers secours, notamment la recherche et le sauvetage des survivants, et acceptera d’autres aides en fonction des besoins.
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Mais la France digère mal le fait d’avoir été mise sur la liste d’attente par le Maroc. Comme la France, plusieurs pays ont souhaité apporter leur aide au Maroc, mais les autorités du royaume n’ont accepté que celles des Émirats arabes unis et du Qatar, dans le Golfe, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne, en Europe, ces derniers disposant de techniques de reconnaissance très avancées et des équipes et chiens renifleurs formés à ce type de catastrophes.
L’aide internationale est un instrument de politique étrangère. L’aide n’est jamais désintéressée et autant les pays qui la proposent que ceux qui acceptent de la recevoir, veulent préserver leurs intérêts. En l’espèce, accepter l’aide internationale, reviendrait pour le Maroc à ouvrir ses espaces de souveraineté nationale aux pays amis ou alliés. Ceci expliquant cela, la position ambiguë de la France sur la question du Sahara a sans doute amené le Maroc à prendre cette décision de refuser son aide.