Un Marocain condamné à 8 ans de prison après son retour de cavale
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A.B., un homme originaire du Maroc a écopé d’une peine de 12 ans de prison avec sursis pour violences sur son épouse et ses quatre enfants. Tel est le verdict rendu par un tribunal correctionnel français.
Les faits se sont déroulés au domicile de la famille à Espaly-Saint-Marcel fin avril. La mère et ses quatre enfants quittent le domicile après une énième dispute avec son époux. Ensemble, ils s’installent dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Le Tremplin, au Puy-en-Velay.
Des examens médicaux révèlent les violences subies par les enfants de la part de leur père : des hématomes "anormaux". Les aînés, eux, déclarent avoir reçu des gifles, des corrections à coups de babouche sur les fesses. "Ce n’est pas des violences, c’est de l’éducation. Je ne peux accepter que le plus grand sorte des gros mots à sa mère", se défend A.B.
La maman confie avoir été plusieurs reprises victime de violences qu’elle a signalées. "On ne s’entendait pas bien", acquiesce le quinquagénaire. Ces violences sur mineurs non reconnues ont fait réagir l’avocat Marcel Schott, qui au nom de l’association Justice et Partage et le substitut Marie Moschetti "Nous ne sommes pas dans la violence extrême, on lui reproche des méthodes éducatives d’un autre temps", disent-ils.
Assurant la défense de son client, Ladislas Mazur-Champanhac, avocat du père de famille, évoque l’élément culturel chez des parents nés au Maroc. « Vous ne pouvez pas condamner pour des violences ambiantes », poursuit l’avocat. Il s’appuie sur une décision déjà prononcée par le tribunal de grande instance de Paris en mars 2000 : "Le délit de violence suppose un acte positif sciemment commis avec la prévision qu’il en résultera une atteinte à la personne d’autrui."
Le verdict est rendu : A.B écope de 12 mois de prison avec sursis. "Les violences sur votre épouse sont inadmissibles, tout comme votre méthode éducative", martèlent les juges. Toutefois, l’autorité parentale est maintenue.
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