L’inflation connaîtra une hausse au cours du deuxième trimestre de l’année 2021 sans affecter de manière sévère le pouvoir d’achat des Marocains. Cette inflation est tributaire de la hausse des cours du pétrole observée depuis février dernier et du rebond des cours des matières premières agricoles importées. La situation est de nature à accélérer le rythme de croissance de l’inflation au deuxième trimestre par rapport à la progression de l’année dernière à la même période.
Selon la note du HCP, la hausse des cours du pétrole et des autres matières premières sur le marché international induit l’évolution des prix à la consommation. De toute évidence, les prix des huiles de table et des autres produits alimentaires tels que les céréales ont connu une augmentation. Il est envisagé une hausse de prix de la viande rouge au cours du deuxième trimestre. Les œufs et les viandes blanches pourraient connaître une augmentation de prix consécutive à la hausse des matières premières. Car, près de 87 % de l’alimentation et l’engraissement des animaux (filière viande rouge) et de la volaille (filière viande blanche) proviennent du maïs, d’orge et de tourteau de soja importés de l’étranger.
Cependant, rassure la note du HCP, les risques inflationnistes « resteraient limités à court terme ». En effet, entrevoit le HCP, la hausse des cours des matières premières importées serait atténuée par l’appréciation du dirham par rapport au dollar (– 6,3 % en janvier 2021, au lieu de – 1,3 % en 2020). En revanche, la perspective d’une bonne année agricole après deux saisons successives de sécheresse et les faibles pressions émanant de la demande pourrait maintenir le taux d’inflation au cours de l’année 2021 à des niveaux toujours modérés.