60% des Marocains ne font pas confiance au gouvernement
Les Marocains font de moins en confiance aux institutions de l’État. Seulement un sur trois fait confiance au gouvernement, selon une étude publiée mercredi par l’Institut...
2 530 décès liés au coronavirus, c’est le bilan que déplore le Maroc face à seulement 1 642 lits en réanimation. Les populations insouciantes, tardent à prendre le chemin de l’hôpital, où les professionnels de santé, littéralement débordés, sont tendus.
Le cas d’un malade déclaré sur le tard, puis celui d’une fille (qui a contracté le virus sur son lieu de travail début septembre, le gardant pour elle), dans un immeuble à forte densité de Sidi Othmane, au sud-est de Casablanca, sont révélateurs de l’insouciance des populations qui n’ont recours au centre de santé que dans un état critique.
A l’mage des deux cas, beaucoup de malades restent chez eux, s’automédiquent et arrivent trop tard au centre de santé. « Nous sommes obligés de les hospitaliser" indique l’épidémiologiste Jaafar Heikel, spécialiste des maladies infectieuses. Refus du protocole thérapeutique, dispositif de tests peu accessible, peur d’être hospitalisé et surtout l’angoisse de l’hôpital public, sont autant de raisons qui ralentissent les dépistages, rapporte Le Monde.
Le retard des dépistages fait craindre aux spécialistes une recrudescence des cas graves et une surcharge des laboratoires et hôpitaux. De plus, dans le royaume, 99% des patients inscrits à la caisse d’assurance maladie préfèrent se faire soigner dans le privé. Les hôpitaux publics perdent la crédibilité à cause du double manque de personnel et de matériel. La diffusion d’une vidéo fin août, montrant le chaos dans un hôpital de Marrakech, a fini d’achever la réputation du secteur public.
Il faut noter que depuis quelques semaines, un dispositif de suivi à domicile permet de suivre les malades depuis leur maison, monitorés à distance par le personnel de la santé. "Et pourtant les gens n’ont pas confiance. Ils craignent toujours de voir l’ambulance arriver comme c’était le cas au début de la crise sanitaire ", déplore un biologiste à Rabat.
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