Vendredi le Front Polisario annonçait, via l’agence sahraouie SPS, avoir retrouvé dans "les territoires libérés" du Sahara des centaines d’émigrants clandestins refoulés par les autorités marocaines, après avoir été convoyés depuis le nord du Maroc.
"Nous n’avons renvoyé personne vers la frontière sud du territoire", a ajouté Nabil Benabdallah, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement.
"Nous sommes devant un phénomène d’immigration qui nous surprend par son ampleur", a pour sa part indiqué Driss Jettou, le Premier ministre marocain. "Nous tentons chaque jour d’améliorer les conditions de regroupement des clandestins et leur refoulement".
Selon le chef de gouvernement marocain, "un peu plus de 2.500 clandestins d’origine subsaharienne ont été refoulés du territoire marocain", depuis la mise en place du pont aérien lundi.
La grande majorité de ces ressortissants sont de nationalité sénégalaise et malienne. Plusieurs dizaines de Guinéens et de Gambiens ont été renvoyés dans leurs pays respectifs au cours des dernières heures.
Le Premier ministre marocain précise que "le Maroc supporte seul" la charge des opérations de rapatriement, estimant que "nous terminerons l’année au-delà des 100 millions d’euros", à propos du coût global de la lutte contre l’immigration clandestine. Et ce, "sans avoir reçu un euro" de la part de l’Union européenne, qui s’était pourtant engagée à verser 40 millions d’euros d’aide au Maroc.
AP