Immobilier : le Marocain entre la corruption et la pratique du "noir"

18 mai 2019 - 12h40 - Maroc - Ecrit par : K.B

Lutter contre le fléau de la corruption ou être contraint de verser du "noir", voilà un dilemme auquel le citoyen est confronté au quotidien, faute d’un cadre légal transparent et fiable.

La corruption dans le secteur de l’immobilier et de l’urbanisme prend plusieurs formes, ce qui représente un vrai danger pour sa gouvernance. Ce sont les conclusions d’une étude menée par le ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat.

Entre fraude, chantage, clientélisme, transfert des biens et des services, le citoyen se trouve confronté à un phénomène qui prend de l’ampleur à travers des pratiques forcées par une réalité difficile et des préjugés qui la vie dure. L’étude fait état d’une recrudescence de la corruption et de la pratique du noir dans le secteur, résultant notamment du mutisme complice du citoyen soit par ignorance des droits en vigueur soit par manque de confiance dans le cadre légal censé le protéger.

Les résultats de l’enquête conduite par cette étude, citée par Al Massae, mettent en avant la prise de conscience significative (50% des interviewés) de l’impact des campagnes de lutte et de sensibilisation contre la corruption, remettant, toutefois, en question la faiblesse des mécanismes de gouvernance et de suivi dans la maîtrise du fléau.

Par ailleurs, l’absence flagrante d’un cadre juridique transparent et clair, censé être favorable à la lutte contre ce phénomène, vient conforter l’ignorance des procédures par le citoyen et son manque de confiance dans les services de l’État. D’où l’urgence, selon le ministère de tutelle, de mettre en place un plan de travail en accord avec la stratégie nationale de lutte contre la corruption, permettant l’accès à l’information, la consolidation des mécanismes de la gouvernance et la condamnation des corrompus par la justice.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Corruption

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Maroc : une nouvelle taxe sur les locations qui fait mal

La récente instauration d’une taxe de 20 % sur les revenus locatifs des propriétaires bailleurs au Maroc visant à simplifier la fiscalité et à élargir l’assiette de l’impôt va produire un impact négatif sur l’immobilier, plus précisément sur les...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : du changement pour les transactions immobilières

Au Maroc, des modifications ont été apportées à certaines dispositions du Code des droits réels, notamment l’article 4. Voici ce qui va changer pour les transactions immobilières.

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Crédits immobiliers : un scandale secoue une grande banque à Casablanca

Les services de contrôle interne d’un grand groupe bancaire basé à Casablanca ont découvert des irrégularités dans l’octroi de crédits immobiliers à certains clients. Des directeurs d’agences commerciales, responsables de la clientèle et analystes de...