Suite à l’interdiction d’une marche par la commune de Molenbeek, le Rassemblement des Rifains de Belgique a réagi, dénonçant une atteinte grave au droit à la liberté d’expression. Un recours en extrême urgence au Conseil d’État a été annoncé.
La manifestation projetée le 29 octobre prochain est prévue en marge à la commémoration du 6ᵉ anniversaire de la mort de Mouhcine Fikri, marchand de poissons broyé dans une benne à ordure le 28 octobre 2016 à Al-Hoceima, explique un communiqué de l’association. Cet événement tragique donnera naissance au mouvement du Hirak dont les activistes ont été condamnés jusqu’à 20 ans de prison ferme, souligne le document.
Cette année, les autorités de Molenbeek ont refusé d’accorder l’autorisation pour cet évènement. « Cette commémoration n’a aucun lien avec la commune et ses habitants, blocage de la circulation sur des axes et que cette marche ne participe en rien à la cohésion sociale », ont-elles indiqué.
A lire : Nabila Mounib ressort le projet d’amnistie pour les détenus du Hirak
Ces motivations qualifiées de fallacieuses manquent d’objectivité et de pertinence, selon le Rassemblement des Rifains de Belgique, soutenant qu’il s’agit d’une atteinte grave au droit à la liberté d’expression qui est un droit fondamental, garanti par la Constitution belge ainsi que par diverses dispositions des traités relatifs aux droits humains.
Conséquence, l’association a annoncé son intention de saisir le Conseil d’État en extrême urgence pour faire valoir son droit à la liberté d’expression et de manifestation.