Jamel Debbouze est un amoureux de Trappes, cette ville qui l’a vu grandir. Après avoir connu la célébrité, l’humoriste franco-marocain a offert à ses parents une jolie maison à Elancourt, la ville qui jouxte Trappes, avant de songer à réaliser son rêve d’adolescent, celui d’acquérir un grand terrain à Trappes et d’en faire une grande demeure, un havre de paix. Un ancien pavillon de chasse était déjà érigé sur cette propriété située dans une forêt à la frontière entre la commune d’Elancourt et celle de Maurepas, avait rapporté Le Parisien en 2013, précisant que cette bâtisse est à deux pas de la nouvelle propriété des parents de l’adolescent Jamel. Mais l’humoriste a dû abandonner ce beau projet, car « il n’était pas conforme au droit de l’urbanisme », avait à l’époque expliqué Jean-Michel Fourgous, le maire d’Elancourt.
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« C’est un artiste très connu, il voulait quelque chose de grandiose, je l’entends. Mais son projet sortait totalement des normes urbanistiques. Ne pas l’autoriser n’avait rien à voir avec une volonté politique, c’était tout simplement impossible à cet endroit-là. Il y a des classements qui ne le permettaient pas. Il voulait faire une piscine environnant toute sa maison. C’était bien. C’est près de la ville où il a passé toute sa jeunesse, tout ça été parfaitement compréhensible. Mais il a eu du mal comprendre que pour réaliser son projet, il aurait fallu modifier la loi au niveau national. Nous étions plutôt contents d’accueillir une personnalité comme la sienne. Tout ce qui pouvait être fait aurait été fait, mais tout simplement, le droit ne le permettait pas », détaille à Purepeople cet édile encore au poste.
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Peu de temps après, la maison est laissée à l’abandon. La forêt envahit toute la propriété. Graffitis et les tags sur les murs. « Cette maison se dégrade de plus en plus, le toit a été cassé, expliquait une passante ayant l’habitude de se promener dans cette forêt au Parisien. Elle a été pillée, il n’y a plus ni portes ni fenêtres. Des jeunes continuent d’y faire n’importe quoi. La police municipale nous conseille d’ailleurs de ne pas y aller seul. » La bâtisse devient le refuge de squatteur. Le corps sans vie de Laurent, un SDF de 47 ans, avait été d’ailleurs découvert dans la bâtisse. « Une mort naturelle », avait conclu l’enquête à l’époque. Cette nouvelle aurait attristé l’humoriste. Il y a dix ans, Jamel comptait encore réaliser de « beaux projets » sur son terrain abandonné. Depuis, plus rien. « Je ne sais pas ce que ce terrain est devenu, ni s’il a été vendu », confie le maire de la ville.