Avec cette loi, "ce qui est visé, c’est l’islam, ce n’est pas autre chose", a affirmé le député des Bouches-du-Rhône sur le plateau de BFM Politique, dimanche. Vendredi, la ministre déléguée à l’Intérieur, Marlène Schiappa avait formellement démenti cette affirmation. "Ce n’est pas que l’islam radical, mais c’est aussi et principalement l’islam radical parce que c’est la principale menace à l’heure actuelle en France", a-t-elle déclaré.
"Je veux bien admettre que dans l’esprit [d’Emmanuel Macron, NDLR] c’est l’islam intégriste ou politique. Dans ce cas je suis d’accord pour dire que, que ce soit l’islam, le catholicisme ou le judaïsme, la religion n’a rien à faire dans la politique", a poursuivi M. Mélenchon. La loi de 1905 s’est également invitée dans le débat. Pour l’élu LFI, la politique n’a rien à faire dans les religions. Ce n’est pas au gouvernement de dire aux gens comment ils doivent prier (...) ni comment, ni pourquoi.
Emmanuel Macron "sans doute a de bonnes intentions, mais ce n’est pas des intentions dont on doit discuter", juge Jean-Luc Mélenchon. "La France a eu trois siècles de guerre de religion, il ne faut pas mettre le doigt là-dedans, il ne faut pas ranimer cela, si peu que ce soit. On a besoin que tout le monde soit au coude à coude pour faire face à la crise sanitaire. S’il y a des dingos on saura les arrêter".