Photo : Olivier Corsan - Le Parisien
1000 moutons par jour pour un total de 3000 moutons durant les trois jours de l’Aïd Al-Adha. Des abattages qui se feront dans le respect du rituel religieux et des règles sanitaires en vigueur, à cause du Covid-19. Environ 6000 personnes sont attendues dans cet abattoir qui s’est installé dans les règles de l’art.
Déjà à 9h le vendredi dernier, Sidali est venu chercher son mouton. Il a quitté Aubervilliers, avec son frère, et se réjouit de pouvoir fêter en toute quiétude « Je l’ai acheté il y a deux jours au prix de 290 euros et j’ai reçu une fiche avec le créneau horaire pour venir le chercher, explique-t-il. Il trouve néanmoins que le prix est élevé. L’abattage de ces 3000 moutons se fera sous l’œil vigilant de Catherine Race, inspectrice générale de santé publique vétérinaire à la direction départementale de la protection aux populations, rapporte Le Parisien.
Il y a également Frédérique Le Querrec, chef de service de santé et de la protection animale. Elle explique que « contrairement aux abattages classiques, l’abattage rituel n’impose pas l’étourdissement de l’animal ». Il est amené à la saignée, suspendu. Ensuite « l’animal est égorgé par le sacrificateur qui est formé à cette méthode pour le tuer le plus rapidement possible afin qu’il ne souffre pas ». Ensuite ,« une équipe inspecte post mortem les carcasses. Les parties impropres sont retirées et envoyées à l’équarrissage pour être détruites. Lorsque la carcasse est propre à la consommation, on inscrit un tampon à l’encre alimentaire qui certifie que la viande est bonne : il s’agit d’un tampon officiel de l’État », explique-t-elle.
Cet abattoir mobile s’installe en ces lieux depuis 2010. C’est une initiative du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, qui tient à lutter contre « tout abattage sauvage », précise la même source