En plus du trésorier provincial de Laâyoune, du percepteur et de son adjoint, cinq hommes d’affaires, dont certains ont déjà quitté le Maroc, et un élu du Parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires, sont impliqués dans cette affaire, rapporte le quotidien Assabah.
Les suspects ont procédé à ces opérations de détournement de fonds entre 2011 et 2014, après avoir falsifié des documents et des données informatiques pour créer deux fausses collectivités territoriales à part entière, qu’ils ont dotées de comptes en banque fictifs.
Les transferts d’argent étaient effectués par le percepteur et son adjoint vers les comptes de cinq entreprises comme si il s’agissait de comptes de deux collectivités territoriales à part entière. Les patrons des sociétés-écrans utilisées sont encore en fuite, révèle l’Association marocaine de la protection des biens publics.
Les prévenus sont poursuivis pour constitution de bande criminelle, détournement et dilapidation de deniers publics et falsification de documents officiels. D’après l’association, parmi les hommes d’affaires poursuivis, certains ont des biens immobiliers en Mauritanie et en Espagne. L’association se demande comment les suspects ont réussi à faire sortir illégalement et impunément de l’argent hors du Maroc alors que l’Office des changes a une politique très stricte dans ce domaine.