Labbas Sbaï libéré

8 août 2010 - 01h13 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Le marocco-suisse Labbas Sbaï, détenu à la prison de Ouarzazate depuis le 13 juin dernier pour avoir accusé de hauts responsables de Zagora de protéger les trafiquants de la région, a été libéré après plus d’un mois de prison où il aurait observé une grève de la faim.

Condamné en février 2006 à six mois de prison pour "outrage à magistrat", Labbas Sbaï sera relâché un mois plus tard pour être à nouveau arrêté le 11 juin dernier à Casablanca sous prétexte qu’il n’avait pas signé la demande de grâce royale qui lui aurait été présentée en 2006.

Labbas Sbaï qui travaillait en Suisse Romande comme chirurgien, n’aurait fait aucune déclaration quant aux raisons de sa condamnation, mais tout laisse entendre que l’homme aurait bénéficié de la protection consulaire de son pays d’accueil.

Pour rappel, Labbas Sbaï était gérant d’un campement écologique à Zagora au moment des faits. L’homme, dont les clients et le personnel étaient régulièrement harcelés par les trafiquants, avait dénoncé le comportement des élus qui fermaient les yeux sur la situation en les traitant de "responsables corrompus" lors du procès d’un de ses employés où il était invité à témoigner.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Ouarzazate - Suisse - Corruption - Zagora - Grâce royale - Prison

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Mohammed VI : une grâce royale pour les détenus du Hirak en vue ?

Le roi Mohammed VI pourrait accorder la grâce royale aux détenus du Hirak du Rif et à d’autres prisonniers à l’occasion de la commémoration de la « Révolution du Roi et du Peuple » le 20 août. C’est du moins la rumeur qui court.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Saïda Fikri règle ses comptes avec les personnalités corrompues

La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Roi Mohammed VI : appel à gracier les détenus politiques pour la Fête du Trône

Le bureau exécutif du Centre Adala pour les droits humains demande « une grâce royale générale en faveur des détenus politiques au Maroc » à l’occasion de la Fête du Trône, prévue le 30 juillet.

Santé au Maroc : l’offensive anticorruption est lancée

Nommé fraîchement à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou prend toute la mesure de ses responsabilités.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...