L’Union européenne veut mettre fin au transfert de fonds des Marocains résidant en Europe vers leur pays d’origine via les banques marocaines présentes sur le continent.
Le directeur général de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) a appelé lundi à Rabat l’Union européenne à accélérer la mise en oeuvre des mesures de sauvegarde contre la hausse des importations européennes de textile chinois.
"L’industrie textile marocaine ne peut pas attendre", a déclaré Mohamed Tazi, le directeur général de l’AMITH, dans un entretien à l’AFP. "Il faut que l’UE accélère la mise en oeuvre des mesures de sauvegarde contre la hausse des importations chinoises", a-t-il ajouté. L’Europe, principal débouché des industries textiles marocaines, fait face à un "boom" des entrées de textiles chinois depuis le 1er janvier, date du démantèlement de l’accord multifibres. La Commission européenne a décidé dimanche d’ouvrir des enquêtes sur neuf catégories de produits importés de Chine, enclenchant ainsi une phase de consultations informelles de deux mois. Elle espère que d’ici fin juin, ou même avant, Pékin renforcera les diverses mesures d’autolimitation alignées depuis l’automne 2004. Mais selon Tazi, cette procédure va "prendre trop de temps". "Tout cela ne va pas aboutir à du concret avant la fin de l’année", a-t-il assuré. "Or beaucoup d’entreprises marocaines enregistrent un niveau d’activité ralenti depuis la fin des quotas textiles en janvier dernier. On ne sait pas ce qu’elles vont devenir d’ici le mois de juin", déplore-t-il. En janvier et février, les exportations marocaines de textile ont chuté de 22% par rapport à l’année précédente, indique Tazi. "On savait que le démantèlement de l’Accord multifibre allait être grave pour le Maroc, mais on n’imaginait pas que cela prendrait une telle ampleur", assure-t-il. Fin 2004, d’après des données du ministère de l’Industrie, le textile marocain compte 1.687 entreprises et emploie plus de 200.000 personnes pour un chiffre d’affaire de 35 milliards de dirhams (3,15 milliards d’euros environ). L’AMITH a commencé une enquête pour réactualiser ces chiffres après le démantèlement de l’accord multifibres.
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