La légalisation du cannabis pour des usages industriels et pharmaceutiques offre au Maroc un boulevard pour booster son économie. Le quotidien Al Massae consacre un dossier à cette question, avec l’exemple de quelques pays ayant déjà légalisé le cannabis et qui profitent depuis des années de ses énormes revenus, soulignant ainsi ce que perd financièrement le royaume, fait part le journal qui rappelle que récemment, le projet de loi relatif à la légalisation du cannabis au Maroc a été adopté à la majorité, à la première chambre, bien que le PJD s’y soit opposé.
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Par exemple, l’État du Colorado (USA) a légalisé depuis 2013 l’usage récréatif de la plante et la vend aux personnes majeures en paquets de 14 grammes. 108 magasins autorisés servent plus de 400 clients par jour. Ainsi, cette activité est bénéfique, tant pour le secteur touristique que pour l’immobilier et les services, générant environ 18 000 emplois, pour plus de 10 milliards de dollars par an, bien au-dessus de ce que rapporte en taxes, l’activité des boissons alcoolisées.
Aux États-Unis, 26 États ont autorisé la production du cannabis pour un usage médical et pharmaceutique et le troisième plus grand producteur de vin de l’union a fait l’option d’importants investissements dans ce secteur. 8 pays l’autorisent à des fins récréatives. En Amérique du Nord, seulement en 2016, cette activité a rapporté 6,7 milliards de dollars, soit 34% de plus qu’en 2015.
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Pour le Mexique qui est sur le point de légaliser la culture de la Marijuana, d’après les estimations, le marché pourrait générer entre cinq et six milliards de dollars d’ici 2025, et le total mondial devrait atteindre environ 73,57 milliards de dollars en 2027 et porter les taxes annuelles à 900 millions vers 1,7 milliard de dollars, à en croire le Congrès et le Conseil mexicain du cannabis et du chanvre. D’ailleurs, plusieurs autres pays et États s’apprêtent à légaliser cette activité et le Maroc a intérêt à en faire rapidement de même pour entrer dans le mouvement, conclut le média.