Le cannabis et ses dérivés débattus à Tanger
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La loi devant rendre légale la culture et l’exportation du cannabis médicinal est actuellement sur la table des parlementaires. Au regard des investissements attendus, le ministre de l’Intérieur souhaite son vote au plus tôt.
Le Maroc est l’un des plus grands producteurs de cannabis sur le plan mondial et le plus grand exportateur de sous-produits illégaux vers l’UE, ont indiqué plusieurs institutions internationales comme l’ONU et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Ainsi, avec quelques détails très vite réglés, le royaume est certain de se hisser au rang du deuxième pays à légaliser le cannabis après le Liban. De plus, la légalisation du cannabis à des fins médicales et industrielles serait profitable à environ un million d’agriculteurs de subsistance, surtout dans le Nord du Maroc.
Par ailleurs, légaliser la culture du cannabis pourrait sur le plan politique contribuer à l’obtention des électeurs dans les zones rurales de culture de cannabis. En outre, « le Maroc serait idéalement positionné pour récolter un énorme afflux d’investissements dans les infrastructures nécessaires pour servir son marché lucratif », avait indiqué la société d’études de marché du cannabis New Frontier Data dans son rapport de 2019. Sans oublier que les producteurs auront la possibilité de diversifier la production des produits relatifs au cannabis.
Il faut noter que les démarches entreprises jusqu’ici dans la légalisation du cannabis ont démarré depuis décembre 2020, où le Maroc était le seul pays de la région à voter pour le reclassement du cannabis au cours d’une réunion de la commission des Nations Unies sur les stupéfiants en Autriche. Suite au vote de l’ONU, le ministre marocain de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a exposé le projet de loi sur la légalisation en avril au Parlement pour sa ratification, après son adoption par le gouvernement. Demandant aux députés de vite voter cette loi, le ministre estime qu’avec la légalisation, le Maroc pourrait tirer un maximum de profits et les agriculteurs cesseraient de produire le cannabis dans la crainte et la clandestinité.
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