La Logan marocaine bientôt sur le marché égyptien

26 février 2009 - 11h59 - Economie - Ecrit par : L.A

Enfin, la Logan fabriquée par Somaca a reçu, la semaine dernière, le feu vert de la part des autorités égyptiennes pour qu’elle soit commercialisée sur le marché local sans paiement de droits de douane. Et ce conformément aux dispositions de l’accord de libre-échange d’Agadir conclu entre le Maroc, l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie.

En principe, cette opération devait être lancée il y a plus d’une année, mais les autorités égyptiennes ont retardé l’ouverture de leur marché à la voiture marocaine.

La partie égyptienne avance comme argument que le taux minimum d’intégration local de 40% n’est pas respecté dans la fabrication de la Logan. Donc cette dernière ne peut être exportée dans l’un des trois autres pays, en franchise de droits de douane, comme le stipule l’accord d’Agadir.

Le Maroc n’est pas resté les bras croisés pour débloquer cette situation. Ainsi plusieurs contacts ont été menés entre les deux parties. Ce qui a conduit à la visite d’une délégation d’experts égyptiens, en juin dernier, aux ateliers de Somaca à Casablanca pour s’assurer sur place que le taux d’intégration de fabrication locale dépasse largement les 40%.

Il faut dire que ce succès vient à un moment opportun, le secteur de l’automobile étant secoué de plein fouet par les effets de la crise mondiale. Sur ce point, il faut noter que le marché égyptien représente une demande potentielle qui peut atteindre près de 25.000 unités par an.

Pour les exportations de la Logan, on table sur un volume de départ de 5000 voitures. Si les autorités égyptiennes ne posent pas d’autres obstacles, la Logan aura certainement un succès sur le marché égyptien, selon un expert marocain proche du dossier. « La Logan pourra être utilisée dans un premier temps pour le renouvellement du parc des taxis du Caire dont la majorité des véhicules se trouve dans un état vétuste », explique notre expert. Pour ce dernier, c’est ce succès attendu qui justifie la réticence des autorités égyptiennes pour faciliter l’accès de la Logan à leur marché local. Cela est motivé par une politique de protection de l’industrie de montage locale dont les usines alimentent également des marchés des pays de la région.

La politique de blocage suivie jusque-là par l’Egypte dans l’affaire de la Logan a suscité une déception auprès des responsables marocains du fait que la balance commerciale entre les deux pays est largement excédentaire au profit du pays des Pharaons. En effet, le volume des exportations du Maroc vers ce pays avoisine les 350 millions de DH fin novembre 2008, alors que nos importations ont atteint près de 2,9 milliards de DH.

Bus égyptiens

En réaction à l’initiative marocaine d’exporter la Logan vers l’Egypte, cette dernière cherche de sa part à introduire sur le marché marocain des véhicules lourds. Un prototype de bus « égyptien » est arrivé chez les douanes marocaines. Les premières vérifications de contrôle n’ont pas été concluantes pour permettre à ce produit de bénéficier des avantages de l’accord d’Agadir.

Une commission d’experts marocains effectuera une visite aux ateliers de fabrication de ce bus qui semblerait être acheminé de Turquie et non d’Egypte, selon notre source. Le rapport de la commission marocaine devrait tirer tout cela au clair.

Source : L’Economiste - Noureddine El Aissi

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Renault - Exportations - Automobile - Egypte - Logan Maroc - Accord d’Agadir - Somaca - Douane marocaine

Ces articles devraient vous intéresser :

Du nouveau pour la NamX, la voiture à hydrogène créé par un Marocain

Le constructeur franco-marocain NamX dirigé par le Marocain Faouzi Annajah, en collaboration avec le carrossier italien Pininfarina, a dévoilé la technologie qu’il utilisera pour son NamX Huv, un nouveau véhicule à hydrogène révolutionnaire.

Tanger Med : les exportateurs marocains en colère

Des exportateurs marocains de fruits et légumes se plaignent de l’engorgement du port de Tanger Med, notant que cette situation affecte la qualité de leurs produits destinés aux pays européens.

Le Maroc plus fort que la France sur le marché mondial du melon

L’analyse des exportations mondiales de melons en 2024, basée sur les données COMTRADE des Nations unies, confirme la montée en puissance du Guatemala, devenu premier exportateur en volume devant l’Espagne. Mais les chiffres montrent également que le...

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.

Maroc : Une année record pour l’industrie automobile

L’année 2023 a été exceptionnelle pour l’industrie automobile au Maroc, affichant une hausse des ventes de 30,5 % et atteignant 116,38 milliards de dirhams à fin octobre.

L’avenir de l’industrie automobile européenne se joue au Maroc

Les constructeurs automobiles européens subissent de plein fouet les effets de l’application de la réglementation interdisant la production de moteurs à combustion interne d’ici à 2035, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 16 milliards d’euros....

Achat de véhicules de luxe : le fisc marocain traque les fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) traque les fraudeurs opérant dans des garages spécialisés dans la vente de voitures de luxe dans les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Appareils électroménagers au Maroc : une flambée des prix à prévoir

Une augmentation significative des droits d’importation sur certains petits appareils électriques vient d’être votée par la Chambre des représentants. Ce vote va entraîner une forte augmentation des prix.

L’avocat marocain séduit l’Europe

La sécheresse et la saturation des marchés européens sont loin de produire un impact négatif sur les exportations marocaines d’avocat. Celles-ci ont, pour la première fois, enregistré un record historique.

Le marché des véhicules d’occasion au Maroc atteint des records

Le marché des véhicules d’occasion est en pleine expansion au Maroc. Plus de 700 000 transactions ont été enregistrées en 2023, contre 163 504 pour les véhicules neufs. Le marché reste toutefois confronté à la prédominance de l’informel.