Maroc : un député réclame la libération de tous les prisonniers d’opinion

4 janvier 2020 - 20h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) tient à son projet de loi d’amnistie générale pour les détenus du mouvement Hirak du Rif ainsi qu’à l’ensemble des activistes des mouvements de protestations sociales. Dans ce sens, il a récemment lancé un appel de soutien à ses collègues pour son adoption afin d’ "apaiser la situation et éviter l’explosion".

Ce projet de loi d’amnistie générale prévoit, selon les députés de FGD, la libération de toutes les personnes détenues dans le cadre des protestations sociales, depuis octobre 2016 à juin dernier et l’annulation de toutes les implications juridiques qui en découlent.

Se référant à l’article 71 de la Constitution, le député Balafrej rappelle qu’une amnistie est du ressort du parlement et du gouvernement. A cet effet, le parlementaire a réitéré son appel au gouvernement et aux parlementaires d’ouvrir un débat au parlement sur le projet de la loi d’amnistie.

"Le Maroc a besoin d’une détente politique qui commence par la libération de tous les prisonniers d’opinion. Il est temps de commencer à débattre de la proposition d’amnistie générale. 18 mois après le dernier appel (à ce débat), les arrestations ont repris ainsi que les restrictions des libertés" a déclaré le député à Hespress.

A l’en croire, le Chef du gouvernement vit dans un autre monde et ne cesse de répéter que l’année est bonne. Cet optimisme du chef de l’Exécutif n’est pas partagé par le député qui a mis en garde contre "une explosion de la situation à cause de la poursuite des restrictions des libertés".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Gouvernement marocain - Omar Balafrej - Parlement marocain - Hirak - Manifestations à Al hoceima

Aller plus loin

Omar Balafrej : "Le rôle de l’Etat n’est pas de s’immiscer dans la vie des gens"

Le débat sur les libertés individuelles continue d’agiter l’actualité au Maroc. Après les militants des droits de l’homme et les féministes, c’est au tour d’Omar Balafrej,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Des députés marocains ne veulent pas payer leurs impôts

Plusieurs parlementaires sont mécontents de la Direction générale des impôts (DGI). Celle-ci les invite fermement à s’acquitter de leurs obligations fiscales, sans tenter d’obtenir d’exemptions ou d’allégements via des intermédiaires politiques.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Autoroutes du Maroc : retards et dysfonctionnements inquiètent

Le retard observé dans la réalisation de certains projets d’autoroutes inquiète le parlement marocain qui a interpellé le premier responsable de la Société nationale des autoroutes pour avoir des explications sur cette situation.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE : les banques marocaines en alerte

La mise en œuvre de la Directive européenne 2024-1619 (CRD6), qui impose aux filiales de banques de pays tiers dans l’Union européenne (UE) un cadre harmonisé et unifié, portera un coup dur aux banques marocaines présentes en Europe et réduira le flux...

Le Maroc va réguler TikTok

Face aux déviances observées sur certains réseaux sociaux, notamment TikTok, les autorités marocaines prévoient de mettre en œuvre une politique visant à restreindre l’utilisation de la plateforme chinoise.