Le tribunal a annulé le refus du chef de l’État d’autoriser le mariage posthume, permettant ainsi à Henriette de formuler une nouvelle demande, rapporte Var-matin. Mais cette petite victoire est éphémère, car le parquet a interjeté appel au motif que la décision du tribunal est non conforme. Le Maroc, pays d’origine du défunt mari de cette habitante de Saint-Laurent-du-Var, ne reconnaît pas le mariage posthume. « Les règles de droits internationales diffèrent, concède Camille Charles, avocate d’Henriette. Les lois des deux pays se contredisent et la jurisprudence n’est pas très claire. »
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Mustapha a vécu toute sa vie en France et a partagé avec sa compagne 36 ans de vie commune. Le couple a deux enfants. « Nous avons assez d’éléments pour le rattacher ici », estime-t-elle. Aux yeux de Henriette, la décision du parquet est une « injustice », car le mariage posthume est autorisé en France. Elle dit ne pas comprendre cette décision qui est toutefois loin de l’ébranler. « Ça ne m’a pas découragée, j’irai jusqu’au bout », s’engage-t-elle. La cour d’appel d’Aix-en-Provence devra statuer sur l’affaire. « Nous n’avons pas encore de date d’audience », constate son avocat.