IPTV : des soucis pour les abonnements au Maroc ?

20 septembre 2019 - 11h00 - Monde - Ecrit par : Bladi.net

Une opération européenne menée par la police italienne a permis de démanteler un vaste réseau d’IP TV. Plus de 200 serveurs illégaux concernant plus de 50 millions d’abonnés au réseau frauduleux dans le monde, ont été fermés par les autorités italiennes. Les Marocains seront sans doute touchés.

Les autorités italiennes ont annoncé que sur les 200 serveurs mis hors ligne, 93 ont été tracés jusqu’aux Pays-Bas, alors que le reste est partagé entre la France et l’Allemagne. Par ailleurs, 150 comptes PayPal utilisés pour différentes transactions frauduleuses en relation avec le réseau "Xtream codes" de streaming ont été bloqués.

Selon Hespress, ce vaste réseau qui a des tentacules dans plusieurs pays du monde opérait via la plateforme, xtreamcodes.com, en proposant à ses abonnés différentes offres d’accès à des chaînes payantes via des codes piratés. Ceux-ci étaient proposés à des prix allant de 15 à 59 euros par mois, selon la nature du "bouquet" choisi.

Mis au point par deux étudiants, le QG de ’’Xtream codes’’ se trouve actuellement en Bulgarie, tandis que les revendeurs des codes et des services du site, éparpillés dans le monde, se retrouvent ainsi dans une impasse du fait que les serveurs de la plateforme ont été désactivés, coupant le pont à une source "ludique" d’argent.

Pour le cas du Maroc, fait observer la même source, les abonnements IP TV sont vendus entre 150 et 600 dirhams sur le marché. Généralement, un "technicien" vient poser un module sur une Smart TV et y installe une application à travers laquelle il insère un code permettant d’accéder à un ensemble de chaînes piratées à l’étranger.

Il a fallu la mobilisation d’une équipe de 100 officiers de la Guardia di Finanza (GdF) pour démanteler ce vaste réseau de pirates. Dès lors, plus de 700.000 utilisateurs du réseau frauduleux ont vu leurs abonnements partir en l’air.

Les autorités italiennes, qui entendent aller jusqu’au bout de cette affaire, ont indiqué qu’elles poursuivraient les abonnés du réseau de façon individuelle, en les sanctionnant de peines de prison et d’amende allant de 2.500 à 25.000 euros, indique la même source.

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