Marrakech : le tourisme menacé de récession à cause du coronavirus
L’épidémie de coronavirus tend à rapprocher l’économie marocaine de la récession. À Marrakech, le tourisme est déjà sinistré.
La morosité économique touche les agences de voyage marocaines à cause de la propagation du coronavirus.
Annulations des réservations et demandes de remboursement, suspension temporaire des vols aller-retour entre Casablanca et Pékin, entre la France et le Maroc opérés par des appareils de Royal Air Maroc (RAM), suspension de la Omra… Les agences de voyage sont en difficulté.
"Les agences de voyage sont vraiment impactées par cette situation. Il y a énormément d’annulations. Nous sommes en train de collecter les informations pour avoir les chiffres exacts de cet impact. (…) Durant les mois de mars et d’avril qui auraient pu être une haute saison, les agences de voyage en sortent les poches vides, puisque tout a été annulé. C’est drastique ! On est un secteur sinistré et les assurances ne peuvent rien faire", a confié à la MAP, Khalid Benazouz, président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM).
Selon lui, ce secteur a été fragilisé et risque la faillite. "Il y a un problème d’emploi et de stabilité sociale. L’État doit réfléchir avec nous pour préparer un plan de secours", a-t-il dit. Face à cette morosité économique, Benazouz suggère que la direction générale des impôts (DGI) accorde aux acteurs de ce secteur un moratoire pour les paiements. "Il est nécessaire de mettre en place un fonds de soutien, en particulier pour les petites entreprises qui souffrent doublement eu égard à leurs bilans et charges sociales", a-t-il indiqué.
Pour inverser la tendance, le président de la FNAVM mise sur la sauvegarde de l’existant. "Une relance va venir d’ici quatre ou cinq mois ; mais entre-temps, il faudra payer ses différentes charges et faire face aux dépenses du mois de Ramadan", a-t-il rassuré.
Aller plus loin
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