Alors que les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) mènent des investigations sur le kidnapping d’un homme d’affaires jordanien et de faits de torture commis à son encontre, ils découvrent que le principal accusé a commis d’autres crimes notamment une tentative d’assassinat sur un agent secret franco-algérien officiant pour le compte des services des renseignements extérieurs français et espagnols.
Une affaire peut en cacher une autre. L’enquête sur le kidnapping d’un homme d’affaires jordanien et de faits de torture – perte de sa vue – commis à son encontre, révèle que le principal accusé avait tenté d’assassiner un agent secret franco-algérien, qui purge déjà une peine de 24 ans de prison ferme et se trouve dans une cellule de prison, grâce à une communication téléphonique, ainsi que des vidéos interceptées par les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) en charge de cette affaire, rapporte Assabah. L’individu a été arrêté. Il serait également derrière d’autres crimes. Il aurait exigé une somme de 400 000 dirhams, en contrepartie de la libération de sa victime. Lors de son interrogatoire, le mis en cause a récusé les accusations. Confronté à ces nouvelles preuves, il a tenté d’éviter un nouvel interrogatoire sur ses relations avec l’agent secret franco-algérien en se blessant.
À lire :Tentative d’assassinat d’un haut responsable espagnol : la piste marocaine envisagée
Que sait-on de l’agent secret franco-algérien ? Déjà emprisonné après avoir été jugé pour une autre affaire, il avait réussi à quitter la France pour rejoindre discrètement le Maroc, tentant ainsi d’échapper à la justice française, fait savoir le quotidien, précisant qu’il avait initialement écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme. La peine passe de 20 ans à 24 ans en appel en juin dernier. L’identité du Franco-algérien avait été plusieurs fois citée dans des affaires impliquant différents chefs de réseaux mafieux liés au trafic de drogue. L’individu avait aussi reconnu qu’il travaillait pour les services des renseignements extérieurs français et espagnols, fait-on savoir.